RUGBY : MASSY – TARBES Dimanche 19 Février à 16 h 15 (changement d’horaire !)
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Des résultats positifs pour nos équipes RCME ce dimanche.
Espoirs : Massy 34-15 Bourg-en-Bresse (BO)
Nos Espoirs relancent la machine face au 3ème de la poule.
Ce match dominé par nos Bleu & Noir nous rassurent et informent les autres clubs du groupe : il va falloir compter sur nos jeunes pour aller chercher la qualification en phase finale!
Au classement, cette victoire bonifiée permet à Massy (7ème) de recoller au podium des qualifiables, à 5 pts des 3èmes Provence Rugby et Bourg-en-Bresse.
Belascain : Massy 70-00 Versailles (BO)
Large succès des massicois face aux joueurs du 78.
Une rencontre à sens unique durant laquelle Massy aura scoré sans cesse pour un BO amplement mérité.
Au classement, le RCME reste évidemment leader invaincu de sa poule.
Crabos : Massy 07-07 ABCD XV
Nos Crabos ne confirment pas.
A domicile face au 6ème ABCD XV, Massy n’a pas su mettre son jeu en place face une équipe visiteuse qui n’aura jamais lâché.
Au classement, Grenoble creuse un peu plus l’écart en tête de classement, et les poursuivants du RCME se rapprochent de la 2ème place.
Séniors : Massy 12-03 Bourg-en-Bresse
Belle victoire de nos joueurs ce dimanche face au leader venu de l’Ain !
Après une superbe entame et deux essais de Lester Etien (dont le premier transformé par Louis Grimoldby), le RCME mène 12-00 dès la 15ème minute. Le rythme ralentira ensuite durant la deuxième partie de première mi-temps, Massy et Bourg mettant beaucoup de coeur à l’ouvrage dans les phases de combat. La mêlée de l’USBPA prend l’avantage sur celle des massicois mais à l’inverse, les Bleu & Noir dominent en touche. Les débats s’équilibrent. Bourg prendra 3 pts à la 30ème pour revenir à 9 longueurs de Massy à la pause.
En seconde mi-temps, aucun point ne sera marqué mais le scénario se sera affolé : Bourg aura tenté de scorer dans l’en-but essonnien mais la solide défense du RCME, depuis le début de saison, aura tenu bon. En fin de rencontre, Bourg ratera le bonus défensif (pénalité à côté à la 70ème) et Massy n’aura pas converti ses occasions d’essais à 14-14 (carton jaune pour Girard) pour décrocher le BO. Les 4 pts pris, additionnés au zéro bonus pris par les visiteurs, permettent à nos hommes de repasser leader de la poule Elite. Prochain match à Valence/Romans dimanche prochain.
Dans le même temps, Provence Rugby s’est imposé 18-13 à Limoges (première défaite à domicile face à un gros de la poule), Auch l’a emporté face à Valence/Romans (22-19) et Nevers-Tarbes a été reporté en raison de l’état du terrain de l’USON. Aubenas et Chambéry étaient exempts.
Au classement, Massy 1er (36 pts -2 matches), Bourg 2ème (36 pts), Provence Rugby 3ème (34 pts -2 matches) et Nevers 4ème (33 pts -2 matches). Ferment la marche Valence/Romans et Aubenas.
Allez Massy !
ftpAME2021-06-16T14:58:01+02:00Mots-clés : ftpAME, La bonde, Massy-europe, Parc d'Activités, Plan, Village de l'automobile|
Aménagements du PA MASSY-EUROPE prévus à court terme
(Voir aussi les transports et travaux en cours et prévus sur MASSY)
Gare du TTME (MASSY-EVRY) et du bus en site propre depuis la gare
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ftpAME2017-03-02T07:04:50+01:00Mots-clés : ftpAME, RCME, Rugby|
Vous vous régalez depuis deux semaines devant les exploits des Bleus ? Venez vibrer demain dans notre fan zone au COS dans le fair-play. Vous pourrez échanger, jubiler avec les joueurs pro, les licenciés et staff du club. Nous vous donnons rendez-vous le : Jeudi 26 Janvierà 20h45 au COS France vs Slovéniepour suivre ce match qui s’annonce palpitant ! |
En croisant les doigts pour que l’épopée des experts continuent jusqu’en finale, nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous dimanche 29 à partir de 17h à l’Espace Liberté (derrière la mairie) pour vivre la finale du mondial. Nous vous donnons rendez-vous le : Dimanche 29 Janvierà 17h00 à l’Espace Liberté France vs Norvège ou Croatiepour suivre ce match qui s’annonce palpitant ! Allez les Bleus, allez les Experts ! Excellente fin de semaine à tous Allez Massy ! |
ftpAME2017-01-24T08:40:42+01:00Mots-clés : ftpAME, RCME, Rugby|
Pas de match pour nos Espoirs ce week-end. Dans la poule, Provence cartonne Aubenas 52-03, Tarbes s’impose facilement à domicile 33-00 face à l’USAL. Bourg- Auch a été annulé, tout comme Valence/Romans-Nevers.
Au classement, Auch 1er avec 42 pts, Massy 7ème avec 24 pts mais un match en moins. Le 4ème, place du dernier qualifié, est Provence Rugby avec 30 pts (et un match en moins).
Séniors : Chambéry – Massy (reporté)
Repos encore une fois pour nos Séniors ce dimanche. Pendant ce temps là :
Bourg-en-Bresse (BO) 39-15 Auch
Provence Rugby (BO) 39-08 Aubenas
Tarbes (BO) 40-14 Limoges
A noter que la rencontre Valence/Romans-Nevers a elle aussi été reportée.
Au classement, Bourg est 1er (36 pts, 12 matches), Nevers 2ème (33 pts, 11 matches), Massy 3ème (32 pts, 10 matches) et Provence Rugby 4ème (30 pts, 10 matches). Ferment la marche Valence-Romans et Aubenas (15 pts).
ftpAME2017-03-02T07:07:16+01:00Mots-clés : Actualité, ftpAME, MEDEF, Revue de Presse|
:: ILE-DE-FRANCE
LES ECHOS – 19/01/2017
Actus franciliennes
::: ECONOMIE
LE FIGARO – 19/01/2017
La suppression des branches professionnelles est lancée
L’exécutif veut passer de 700 à 200 branches.
Leur nom fleurait bon le XIXe siècle et leur activité était souvent en voie d’extinction. Par un arrêté du 5 janvier, neuf branches professionnelles ont disparu, en fusionnant avec des structures plus importantes. Ainsi celle «des tisseurs à domicile rubanier de la région de Saint-Étienne», avec ses quelque 300 salariés, a rejoint l’industrie textile, tandis que celle de «la tapisserie d’art d’Aubusson-Felletin» a été absorbée par la branche «fabrication de l’ameublement». Et encore n’est-ce que la face émergée de l’iceberg.
Car cet arrêté fait partie d’un vaste plan de restructuration des branches lancé par le gouvernement. L’objectif de la loi El Khomri, qui reprend la philosophie de la réforme de la formation de 2014, est clair: passer de 700 branches (hors agriculture) à 200 d’ici à l’été 2019. Soit un niveau équivalent à celui de l’Allemagne, qui en compte 250. Cette restructuration est nécessaire pour rendre le système social plus efficace. Trop petites, de nombreuses branches ne peuvent aujourd’hui assurer les missions qui leur sont dévolues.
Or ces dernières ne sont pas minces. Les accords signés par le patronat et les syndicats d’une branche déterminent notamment les grilles de rémunérations des salariés du secteur d’activité. Les branches sont en charge de la mise au point d’un référentiel des tâches pénibles, pour aider les entreprises à abonder les comptes pénibilité de leurs salariés. Et la loi travail, même si elle renforce l’accord d’entreprise, n’a pas tué la branche, au contraire. Il leur reviendra par exemple de mettre au point des «accords types», que pourront utiliser les PME de moins de 50 salariés si elles souhaitent réaménager le temps de travail.
Théoriquement, le ministère du Travail peut imposer des fusions et suppressions de branches. «Mais jusqu’à présent, nous avons toujours travaillé en accord avec les partenaires sociaux», souligne-t-on Rue de Grenelle. Les pouvoirs publics ont choisi d’agir par étapes, en s’attaquant d’abord aux 300 branches plus faciles à restructurer car locales ou n’ayant mené aucune négociation depuis quinze ans ou ayant peu de salariés.
Pas de salariés lésés
Sur ce lot, 140 branches ont déjà disparu en 2016: les 9 de l’arrêté, mais aussi de nombreuses branches territoriales, supprimées au profit des branches nationales du même secteur. On y trouve les cafés-hôtels-restaurants de Seine-Maritime ou de l’Isère, le notariat de Colmar, la boulangerie de Haute-Garonne… Reste 168 branches à traiter rapidement, concentrées dans deux secteurs. «Dans la métallurgie, où il s’agit surtout de supprimer des branches locales, les travaux avancent bien et devraient être bouclés d’ici à la fin de l’année. Dans le BTP, le chantier est lancé, mais il est complexe car il existe des conventions collectives locales, par taille d’entreprise…», précise le ministère du Travail.
Le plus dur viendra toutefois par la suite lorsqu’il faudra regrouper des branches importantes. «Certaines ont déjà pris contact avec nous pour fusionner», confie-t-on au ministère. Il n’empêche, ce sera à la future majorité de gérer ce dossier, avec des enjeux plus lourds. D’ailleurs, la loi prévoit un délai de cinq ans pour harmoniser les règles sociales entre branches fusionnées. Avec comme philosophie de ne pas léser les salariés, ce qui devrait engendrer de longues négociations.
LE FIGARO – 19/01/2017
La baisse de l’impôt sur les sociétés aura un coût
Schneider Electric a revalorisé de 120 millions d’euros sa « position nette d’impôts différés »
Les résultats de certains groupes seront impactés.
Attention, effet collatéral! Saluée comme il se doit par le patronat, la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS), de 33,33 % à 28 % d’ici à 2020 pour toutes les entreprises, n’en provoque pas moins des conséquences… négatives pour certains grands groupes. C’est Schneider Electric qui a, le premier, vendu la mèche. La baisse de l’IS est «une nouvelle positive», salue le groupe dans un communiqué publié le 9 janvier. Mais «ce changement conduit à un impact négatif de 120 millions d’euros sur le résultat du groupe à fin 2016», ajoute-t-il.
Une baisse d’impôt qui pénalise les résultats comptables d’une entreprise, voilà qui est paradoxal. Cet effet collatéral est, en réalité, dû à la possibilité pour les entreprises de conserver dans leurs comptes les déficits passés, afin de les déduire de leurs bénéfices futurs et de réduire ainsi leur imposition. Or ce «stock» de pertes n’est valorisé qu’à hauteur des futures économies d’impôts qu’il permettra de générer. Comme le taux d’IS baissera de 33,33 % à 28 % d’ici à 2020, la valeur des déficits que les entreprises gardent en soute pour éponger une partie de leurs impôts à cette échéance fond donc d’autant. Et voilà pourquoi Schneider Electric a revalorisé de 120 millions d’euros sa «position nette d’impôts différés».
L’industriel n’est pas le seul groupe à faire face à cette problématique. «Nombre d’entreprises ont connu des exercices difficiles après la crise de 2007-2008, relève Jean-Pierre Lieb, avocat associé chez EY. Celles-ci ont donc encore des stocks de déficits à déduire de leurs impôts.» À noter toutefois que seuls sont touchés les groupes qui prévoient d’utiliser une partie de leurs déficits passés pour réduire leur impôt en 2020 au plus tôt. A contrario, les entreprises qui ont bénéficié d’un report d’imposition, du fait d’une restructuration par exemple, voient leur dette à l’égard du fisc diminuer avec le futur taux d’IS à 28 %.
Incertitude législative
Tirer, dès à présent, toutes les conséquences comptables d’une baisse d’impôt prévue pour 2020, cela pourrait paraître aventureux. Spécialement lorsqu’une élection présidentielle, qui peut chambouler la trajectoire inscrite dans la loi, se tiendra dans cinq mois. Toutefois, la norme comptable IAS, appliquée par tous les groupes européens, ne prend pas en compte ces incertitudes politiques.
«Il n’y a pas de tergiversation possible: si, à la clôture de l’exercice comptable, une décision est claire et précise, elle est applicable», explique Patrice Marteau, président de l’Association pour la participation des entreprises françaises à l’harmonisation comptable internationale (Acteo). Si le législateur décide, d’ici à 2020, de baisser davantage ou au contraire d’augmenter l’IS, les entreprises devront à nouveau s’adapter.
LE PARISIEN – 19/01/2017
Assurance emprunteur : cette mesure va vous faire économiser des centaines d’euros par an !
Si vous avez pris un crédit pour acheter votre logement, vous pourrez dès 2018 résilier à tout moment l’assurance emprunteur que vous a vendu votre banque et trouver moins cher ailleurs.
Avis aux millions de Français qui ont emprunté auprès d’une banque pour acheter leur maison ou leur appartement : cette information pourrait vous faire économiser plusieurs centaines d’euros par an !
Jusqu’ici, vous ne pouviez le faire qu’au cours des douze premiers mois du prêt. A partir du 1er janvier 2018, vous pourrez renégocier votre contrat d’assurance emprunteur quand bon vous semble. Plus précisément, une fois par an, à chaque date anniversaire du contrat. Au détour d’un texte sur la consommation et l’immobilier, députés et sénateurs ont voté mardi à l’unanimité — chose rare ! — une mesure pour faciliter la concurrence.
De quoi s’agit-il ? Réclamée par les banques lorsqu’elles octroient un crédit à un particulier, l’assurance emprunteur protège le client en annulant tout ou partie des mensualités si un drame bouscule sa vie : invalidité, décès du conjoint, etc. Ce produit financier peut être, en théorie, souscrit auprès de la banque ou d’un assureur extérieur. En réalité, dans 80 % des cas, la banque vend son assurancemaison. Et ce, même si elle est plus chère qu’une autre.
« L’assurance emprunteur peut représenter en ce moment jusqu’à la moitié du coût du crédit », estime Isabelle Delange, directrice générale de Securimut, l’un des leadeurs du secteur. Un récent rapport du Comité consultatif du secteur financier estime qu’elle représente plutôt 30 % du coût du crédit.
Manque de concurrence selon les parlementaires
Pour les parlementaires français, l’affaire est entendue : c’est le manque de concurrence qui plombe la facture. « La marge atteint les 50 %. C’est exorbitant », dénonce Pierre-Alain Muet, l’un des députés PS à l’origine de la fronde. « Il y a besoin de remettre de la concurrence. »
« Cette mesure est une mauvaise nouvelle pour beaucoup d’emprunteurs », conteste-t-on à la Fédération bancaire française (FBF). En cause, selon ce représentant du secteur, la mutualisation. Autrement dit, le fait qu’actuellement les jeunes paient plus que ce qu’ils devraient afin que les personnes plus âgées aient un peu moins à régler. « La mutualisation n’est pas préservée, alors qu’elle permet un accès large à l’assurance du crédit immobilier », déplore-t-on à la FBF.
Reste à savoir si cette mesure se traduira véritablement dans les faits. Car les parlementaires n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils avaient déjà voté fin 2016 dans le cadre de la loi Sapin 2 un dispositif identique, mais le texte avait été retoqué par le Conseil constitutionnel pour un problème de forme.
Notre comparatif
Paperasse, questionnaire à remplir… Changer d’assurance emprunteur demande un peu d’effort mais cela en vaut la peine, comme en témoigne la simulation réalisée par Securimut, une filiale de la Macif, pour notre journal. Pour un couple de 36 ans, empruntant 150 000 € sur 20 ans, choisir une assurance extérieure à sa banque peut permettre d’économiser 62 € par mois, soit pratiquement 15 000 € sur toute la durée de l’emprunt ! Mais quand, précisément, faut-il s’en occuper ? Lorsqu’on négocie son prêt, c’est une des solutions les plus simples. Mais c’est aussi prendre le risque de se voir refuser le prêt ou proposer un taux plus élevé… « Tout dépendra en réalité de votre pouvoir de négociation, de votre profil », estime François Carlier, délégué général de l’association de consommateurs CLCV. Bref, ça se tente ! Et si c’est un échec, n’hésitez pas à remettre le dossier sur la table assez rapidement. « Divorces, rachats de crédits… En réalité, un emprunt immobilier ne dure en moyenne que huit ans, donc n’attendez pas trop pour faire renégocier votre assurance », estime Isabelle Delange, directrice générale de Securimut.
Boris Cassel
::: ENTREPRISES
LE MONDE – 19/01/2017
Aéronautique : Safran veut fusionner avec Zodiac Aerospace pour former un leader mondial
La fusion des deux groupes français permettrait de créer le numéro deux mondial des équipements aéronautiques.
Le groupe français Safran a lancé, jeudi 19 janvier, une offre publique d’achat amicale (OPA) visant le spécialiste des sièges d’avions Zodiac Aerospace, suivie d’une fusion pour former un géant de plus de 20 milliards de chiffre d’affaires et 92 000 salariés (dont 45 000 en France).
La fusion permettrait de créer le numéro deux mondial des équipements aéronautiques et le numéro trois mondial de l’aéronautique hors constructeurs d’avions, avec des ventes réparties entre la propulsion et les équipements aéronautiques.
Safran, dont le premier actionnaire est l’Etat (14 % du capital et 21,9 % des droits de vote), s’est hissé au rang de numéro un mondial des moteurs d’avions, grâce à la coentreprise CFM International créée avec son partenaire américain General Electric (GE).
Zodiac souffre depuis la fin de 2014 des difficultés de son activité d’aménagement de cabines. A la fin de 2016, il s’était donné trois ans pour retrouver sa rentabilité « historique ». Le groupe, connu aussi pour avoir inventé les bateaux pneumatiques à moteur du même nom dans les années 30 avant de se tourner vers l’aéronautique, a abandonné il y a une dizaine d’années ses activités marines.
La fusion attendue en 2018
Le nouveau groupe devrait employer quelque 92 000 personnes (dont plus de 45 000 en France) et être présent dans plus de 60 pays. Ensemble, Safran et Zodiac Aerospace visent environ 2,7 milliards d’euros de résultat opérationnel courant ajusté.
La finalisation de l’offre publique est attendue à la fin du quatrième trimestre 2017 et la réalisation de la fusion au début de 2018. Cette opération entre dans le cadre de la stratégie engagée par Safran, de recentrage sur ses cœurs de métiers : l’aéronautique et la défense.
Safran avait déjà tenté de racheter Zodiac en 2010, mais avait essuyé une fin de non-recevoir des actionnaires de l’équipementier. Cette deuxième tentative est donc la bonne pour le groupe aéronautique, alors que Zodiac Aerospace était affaibli depuis la fin de 2014 par des difficultés de son activité d’aménagement de cabines. En fin d’année dernière, il s’était donné trois ans pour retrouver sa rentabilité « historique ».
Dopés par cette annonce, le titre Zodiac prenait plus de 22,05 % à la Bourse de Paris, tandis que Safran gagnait 2,04 % peu après 9 heures.
Cette nouvelle étape dans la consolidation de l’industrie aéronautique survient quelques mois après le rachat par l’équipementier aéronautique américain Rockwell Collins de son concurrent B/E Aerospace, un concurrent de Zodiac Aerospace.
LE FIGARO – 19/01/2017
Brioche Dorée veut devenir la tête de pont des PME françaises de l’agroalimentaire
Le groupe breton Le Duff lance une place de marché destinée à séduire les restaurateurs et épiciers étrangers.
Un ovni vient d’apparaître dans la distribution alimentaire. Le groupe de restauration Le Duff, connu pour ses enseignes Brioche Dorée et Del Arte, se diversifie avec un site e-commerce. Sur Gourming.com, les PME françaises pourront exporter auprès de grossistes, restaurateurs et épiceries du monde entier. La place de marché recense déjà 5000 références, sur 10.000 prévues à terme. Parmi les 250 producteurs figurent Maître Prunille, Tarte Tropézienne, Chocolat Weiss, la Sablésienne, Cacolac…
«Nous voulons créer l’Amazon de l’alimentaire, clame Anne-Laurence Velly, directrice du digital et de l’innovation du groupe. Il y a un potentiel immense compte tenu de l’image de la France. Gourming doit permettre aux professionnels du monde entier de venir faire leur marché en ligne en choisissant parmi le meilleur du terroir français.» 25 pays européens sont desservis pour l’instant, avant les États-Unis et l’Asie dès 2018.
L’agroalimentaire français est composé essentiellement de PME dépourvues de structures à l’export
À l’origine du projet, Louis Le Duff, 70 ans, a commencé à plancher il y a deux ans, convaincu que le digital, embryonnaire chez les professionnels de l’alimentaire, pouvait permettre d’aller chercher de nouveaux clients à l’étranger. Son modèle: le supermarché XXL du géant mondial du e-commerce, dont la plateforme professionnelle Amazon Business est en plein essor. Il voit Gourming comme un vecteur idéal de l’agroalimentaire français, composé essentiellement de PME dépourvues de structures à l’export.
Gourming s’appuie sur le savoir-faire commercial et logistique de Le Duff. Très intégré, le groupe breton approvisionne ses 2000 restaurants et boulangeries sur cinq continents depuis ses sept usines. Il possède deux centres logistiques, dont un «hub» tout juste inauguré à Orly pour Gourming. Une plateforme technique a été créée par le spécialiste des places de marché, Mirakl, ainsi qu’un centre d’appels multilingue. Au total, un investissement de «plusieurs millions d’euros».
25% de commission
Louis Le Duff, nouveau héraut de l’agroalimentaire tricolore? «Cette initiative est liée aux valeurs de Le Duff, qui a toujours eu le souci de valoriser les produits de qualité et d’aller de la fourche à la fourchette», explique Anne-Laurence Velly. C’est un relais de croissance. «Cette activité, encore exploratoire, pourrait devenir le troisième pilier de l’entreprise au côté de la restauration (70 % du chiffre d’affaires total, soit 2 milliards d’euros en 2015) et de la boulangerie industrielle (30 %, avec le pain Bridor notamment)», ajoute la dirigeante.
Le Duff prélève une commission de 25 % sur chaque transaction, contre 15 % en moyenne sur une place de marché classique, et facture 100 euros le référencement. «Nous proposons un service clés en main aux producteurs qui inclut le transport, la logistique et l’administratif, y compris les contraintes réglementaires liées à l’export», justifie Anne-Laurence Velly. Charge aux fabricants d’expédier leurs produits à Orly. Le groupe breton parie sur des commandes minimales de 800 euros, jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour des grossistes. Le chef milanais Danilo Ange a ainsi acheté à la société Folion, dans le Gers, ses feuilles de fruits et légumes déshydratées. Mais Le Duff devra compter avec la concurrence d’un poids lourd de la distribution, Metro, qui planche sur un projet français de place de marché alimentaire.
LE MONDE – 19/01/2017
Grippe aviaire : la filière foie gras estime ses pertes à 120 millions d’euros
Le gouvernement a imposé au début de janvier l’abattage préventif de centaines de milliers d’oies et de canards, dans une zone étendue deux fois depuis, et qui englobe désormais 232 communes.
Eleveurs et industriels de la filière foie gras ont nettement revu à la hausse leurs pertes causées par la grippe aviaire, soit 120 millions d’euros, a fait savoir mercredi 18 janvier le président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), qui prévoit un plan de quinze mesures pour éviter une nouvelle crise à l’avenir.
Les pertes sont calculées pour l’ensemble de la filière, « de l’accouvage à la transformation en passant par les éleveurs et les gaveurs », a déclaré Christophe Barrailh, précisant que cette somme inclut « les pertes directes liées à l’abattage et également (celles) liées au vide sanitaire (…) qui a déjà commencé pour certaines zones ».
Des abattages préventifs
L’épizootie d’influenza aviaire H5N8 qui sévit depuis décembre dans les élevages du Sud-Ouest – 136 exploitations infectées mardi, essentiellement dans le Gers et les Landes – a conduit le gouvernement à imposer au début de janvier des abattages préventifs de centaines de milliers d’oies et de canards, dans une zone étendue deux fois depuis, et qui englobe désormais 232 communes.
« Du fait de l’extension des zones, avec des abattages supplémentaires programmés », le Cifog a revu en nette hausse sa première estimation des pertes pour la filière, estimées à 80 millions d’euros au début du mois.
Et le coût du virus pourrait encore augmenter. « On était parti sur un volume de 1,3 million » d’animaux à abattre, « on en est à 1,5 million » et « la situation n’est toujours pas stabilisée », a ajouté M. Barrailh.
Des tests systématiques envisagés
Déjà fragilisée par l’épisode d’influenza aviaire H5N1 de l’hiver 2015-2016, l’interprofession a adopté un plan pour parer à de prochaines crises.
Le Cifog envisage notamment de « tester systématiquement » les lots de canards avant l’étape du gavage afin d’éviter de transporter des volailles contaminées, a expliqué M. Barrailh.
Dans le même ordre d’idées, dès qu’un cas suspect sera détecté par un vétérinaire, un confinement pourra être imposé « dans un périmètre à définir », sans attendre l’habituel arrêté préfectoral.
Par ailleurs, un audit « à périmètre national » sera fait « pour vérifier que les règles de biosécurité sont bien mises en place » par les producteurs, en commençant par la zone de l’épizootie en cours, dès que celle-ci sera terminée.
LE FIGARO – 19/01/2017
Électricité, gaz : les particuliers au cœur de la bataille entre opérateurs
Les quatres étapes du producteur au consommateur:
(1) Production: l’énergie est produite ou importée par différents acteurs français ou étrangers.
(2) Transport: il est effectué par RTE pour l’électricité et GRTgaz ou TIGF pour le gaz. C’est un service public.
(3) Distribution ; l’acheminement local est géré par Enedis (électricité) et GrDF (gaz). C’est aussi un service public.
(4) Fourniture: les consommateurs choisissent librement leur fournisseur d’énergie.
ENQUÊTE – Les rivaux d’EDF et d’Engie multiplient les offres attractives pour se développer sur le marché des particuliers. Les opérateurs historiques ripostent.
L’année qui s’ouvre est à marquer d’une pierre blanche dans l’énergie. En juillet, cela fera exactement dix ans que les marchés du gaz et de l’électricité ont été libéralisés. Les particuliers ont la possibilité de renoncer aux tarifs réglementés que seuls peuvent proposer EDF et Engie (ex-GDF Suez) pour choisir une offre de marché, qui présente des avantages. Dix ans de concurrence déjà, mais ce n’est que depuis quelques mois que les nouveaux concurrents des opérateurs historiques – Direct Énergie, Eni, Lampiris…- mettent la pression sur les particuliers. Ils avaient attaqué en priorité le marché des entreprises et des professionnels.
Pour le marché des particuliers, c’est une guerre commerciale quasiment rue par rue, maison par maison qui est engagée, avec des campagnes de porte-à-porte pendant lesquelles les représentants ne ménagent pas leur peine. Selon le dernier baromètre annuel Énergie-Info du Médiateur national de l’énergie (en septembre 2016), 39 % des consommateurs indiquent avoir été démarchés pour souscrire une offre de fourniture d’énergie. Le démarchage se fait à la fois par téléphone (61 %), à domicile (26 %) et par courrier (23 %). ENI, l’opérateur italien, désormais numéro deux du gaz en France, reconnaît que ces visites à domicile contribuent à environ un tiers du portefeuille de nouveaux clients. Il est vrai que l’argumentaire commercial est simple. Pour EDF et Engie, il est plus compliqué d’expliquer à leurs clients qu’ils peuvent, eux aussi, proposer des prix plus intéressants que le tarif réglementé qui était le leur depuis toujours.
Très logiquement, l’offensive des nouveaux acteurs du marché de l’énergie appelle la contre-offensive des deux opérateurs historiques. Sans donner d’indication chiffrée, Engie souligne que le démarchage est un canal de vente significatif, au même titre que le téléphone ou les courriels. Il s’agit de pallier ainsi la fermeture de son réseau d’agences. «La vente à domicile est un circuit important car il permet une richesse d’échanges avec le client, explique Augustin Honorat, directeur du marché clients particuliers France d’Engie. Et pour cause, aucun autre lien ne cultive la même proximité physique en face-à-face.»
Les entreprises sont d’autant plus soigneuses à communiquer sur le porte-à-porte que le genre a mauvaise presse: pêle-mêle, les vendeurs seraient agressifs, tairaient les subtilités des contrats de gaz et d’électricité et seraient prêts à de nombreuses approximations pour décrocher une signature. Par exemple, c’est un ménage qui ratifie finalement un contrat à la fois pour le gaz et l’électricité, alors qu’une offre pour une seule énergie l’intéressait au départ.
Ou alors c’est un foyer qui prend un fournisseur pour un autre sans qu’on ait pris soin de le détromper. Parfois, les dérapages vont encore plus loin: le Médiateur indique ainsi que plusieurs consommateurs l’ont alerté «sur le fait que des démarcheurs appellent pour obtenir un rendez-vous à domicile en se présentant comme le Médiateur national de l’énergie».
Enquête de satisfaction
«Nous sommes aux antipodes de ces méthodes, dit Daniel Fava, directeur général ENI Gas & Power France. Nous prenons rendez-vous par téléphone avant les visites. Ces dernières sont le fruit de campagnes ciblées, après que nous avons identifié en amont des zones d’habitations susceptibles d’être intéressées par nos offres. Nos propositions sont d’autant plus rigoureuses qu’elles sont articulées autour de quelques critères très simples: gain par rapport aux tarifs réglementés, stabilité du prix pendant plusieurs années et aucune coercition.» Les vendeurs font ensuite l’objet d’une enquête de satisfaction et un ménage dispose de 21 jours pour se rétracter, quand la loi n’impose que 14 jours.
Les quatres étapes du producteur au consommateur: (1) Production: l’énergie est produite ou importée par différents acteurs français ou étrangers. (2) Transport: il est effectué par RTE pour l’électricité et GRTgaz ou TIGF pour le gaz. C’est un service public. (3) Distribution ; l’acheminement local est géré par Enedis (électricité) et GrDF (gaz). C’est aussi un service public. (4) Fourniture: les consommateurs choisissent librement leur fournisseur d’énergie.
Chez Engie, Augustin Honorat indique que le groupe a recours dans le cadre de ce démarchage «à des prestataires externes reconnus, sélectionnés au terme d’un appel d’offres et dont les personnels sont spécialement formés aux offres énergétiques et à l’éthique commerciale. Non seulement nous mettons en garde ces partenaires contre la moindre velléité de vente forcée mais les dérives sont tout de suite sanctionnées et le contrat annulé si le client le demande.»
Preuve que le domaine reste malgré tout très sensible, certains opérateurs ont décidé de renoncer au porte-à-porte, comme Direct Énergie qui l’a utilisé lors du démarrage de l’entreprise.
EDF ne l’a jamais utilisé, soulignant que le démarchage à domicile ne correspond pas à sa politique de relation clients et à son image de marque. Le groupe estime disposer d’autres compétences pour asseoir son développement commercial. Il est vrai que le groupe reste très solidement implanté avec une part de marché proche de 90 % chez les particuliers contre 76 % pour Engie.
Quel que soit le cas de figure, la bataille est d’autant plus vive les fournisseurs n’ont jamais été aussi nombreux. Ces derniers mois, plusieurs nouveaux acteurs opérateurs ont fait leur apparition comme ekWateur ou Plüm Énergie. Disposant de moyens limités par rapport aux géants du secteur, ils font des offres plus ciblées. Par exemple, Plüm Énergie entend proposer à ses clients «une véritable méthode pour diminuer significativement leur consommation d’électricité». Comme ces impétrants ne peuvent pas lancer de grandes offensives commerciales, ils misent beaucoup sur le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux. Chacun suit son propre chemin.
Attention aux démarcheurs indélicats
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a été victime d’étranges comportements. Cette autorité administrative vient ainsi d’être alertée que des démarcheurs se présentaient en son nom pour inciter des consommateurs ou des clients professionnels (commerçants, artisans, PME…) à acheter des matériels électriques (panneaux photovoltaïques, ampoules basse consommation, condensateurs…). Ces prétendus représentants indiquent aux consommateurs qu’ils ont l’obligation réglementaire de se procurer ces équipements, sous peine de sanctions. La CRE précise qu’elle a saisi le procureur de la République et que le dossier a également été transmis à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
::: SOCIAL
LES ECHOS – 19/01/2017
Dentistes : l’assurance-maladie lâche du lest avant la dernière négociation
Jeudi et vendredi, les trois syndicats de chirurgiens-dentistes, l’assurance-maladie (Uncam) et les complémentaires santé (Unocam)
vont tenter de conclure un avenant à leur convention quinquennale.
L’assurance-maladie rajoute 64 millions d’euros de revalorisation des tarifs.
C’est une négociation qui va être très difficile à boucler. Jeudi et vendredi, les trois syndicats de chirurgiens-dentistes, l’assurance-maladie (Uncam) et les complémentaires santé (Unocam) vont tenter de conclure un avenant à leur convention quinquennale, en vue de revaloriser les soins conservateurs, tout en réduisant le prix des prothèses. L’Uncam a formulé ses propositions de la dernière chance, dans un document auquel « Les Echos » ont eu accès. Elle propose une rallonge financière pour les dentistes, alors que deux syndicats sur trois ont quitté la table des négociations lors de la dernière séance, le 6 janvier.
Il est d’ores et déjà improbable que le syndicat numéro un, la FSDL, signe. En effet, l’enveloppe globale proposée par l’assurance-maladie, et qui serait cofinancée avec les assureurs complémentaires, s’élève à 807 millions d’euros par an dès 2021, avec une montée en charge sur quatre ans. « Nous avons fait nos calculs. Pour équilibrer l’activité des dentistes, il faudrait investir 2,7 milliards d’euros, on est loin du compte ! » souligne Patrick Solera, le président de la FSDL. Le syndicaliste voit d’un assez mauvais oeil l’introduction de plafonds conventionnels sur les soins prothétiques, qui sont aujourd’hui totalement libres. « Les plafonds sont bas, et ils resteront bloqués pendant trente ans », soupçonne-t-il.
Possibilité de dérogation
Sans la FSDL, il faudra donc que la CNSD, l’autre syndicat détenant plus de 30 % des voix, soit signataire de l’avenant. L’Union dentaire, le troisième syndicat, devra aussi s’abstenir de voter contre. Ils ont un pistolet sur la tempe, car, s’il n’y a pas d’accord, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, compte plafonner les tarifs les plus coûteux sans passer par la case conventionnelle. Elle a fait voter cette possibilité de dérogation à la négociation professionnelle à l’automne.
Le dernier projet de l’assurance-maladie rajoute une hausse de 64 millions d’euros des tarifs pour atteindre 807 millions d’euros. Dans le détail, les forfaits CMU-C sont revalorisés de 30 millions d’euros par rapport à la proposition précédente, soit 82 millions supplémentaires au bout de quatre ans. Les revalorisations d’actes et créations d’actes (couronne transitoire, coiffage pulpaire, consultation d’urgence) bondissent de 148 millions d’euros par rapport au 6 janvier, à 693 millions d’euros. Mais cette hausse est en partie compensée par la baisse de 107 millions du tarif de l’inlay-core. De plus, les sommes allouées à la prévention, en particulier la parodontie pour les diabétiques, sont revues à la baisse de 14 millions, chiffrant désormais 23 millions.
Par ailleurs, les plafonds imposés aux tarifs libres sont un peu rehaussés, en sorte que la perte de recettes pour les dentistes se limiterait à 465 millions d’euros au bout de quatre ans. En fin de compte, les professionnels libéraux gagneraient en net 341 millions d’euros supplémentaires dès 2021, soit 42 % de l’enveloppe totale promise. L’amélioration est assez nette par rapport aux 272 millions du projet du 6 janvier (35 % de l’enveloppe), et surtout aux 176 millions du projet du 14 décembre…
Solveig Godeluck
LE FIGARO – 19/01/2017
Les salariés de BN se mobilisent ce jeudi contre la vente de l’usine nantaise
Les employés de la Biscuiterie Nantaise (BN) se rassemblent ce jeudi suite aux rumeurs de rachat du site de Vertou (Loire-Atlantique).
Agitation au pays du fameux BN. L’intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC ont en effet appelé les employés de la Biscuiterie Nantaise (BN) de Vertou en Loire-Atlantique, près de Nantes, à se mobiliser en cessant de travailler ce jeudi et à participer à une assemblée générale sur le site de Vertou. Cette mobilisation fait suite aux rumeurs de rachat de l’usine qui fabrique les célèbres biscuits fourrés. Les syndicats ont invité les élus locaux à participer à cette manifestation.
Lors du comité d’entreprise du jeudi 12 janvier, la direction a confirmé qu’un groupe avait visité le site sans communiquer l’identité des visiteurs.
L’usine risque donc d’être vendue trois ans après le rachat d’United Biscuit, propriétaire de BN, par la holding turque Yildiz. Ce projet soulève des inquiétudes quant au futur de l’usine BN de Vertou qui emploie environ 400 salariés.
United Biscuit aurait mis en vente la biscuiterie a révélé le Figaro. Parmi les acheteurs intéressés figureraient au moins trois fonds dont un Français et un Canadien. Et un Hollandais qui serait le candidat principal avec la biscuiterie Continental Bakeries. Le montant de cession envisagé serait d’environ 20 à 30 millions d’euros pour BN, qui réalise environ 80 millions d’euros de chiffre d’affaires mais qui ne gagne pas d’argent.
::: POLITIQUE
LE MONDE – 19/01/2017
Primaire à gauche : tensions dans la dernière ligne droite
Les candidats enchaînent les meetings et n’hésitent plus à s’attaquer directement, à quatre jour du premier tour et alors que se tient, jeudi, le dernier débat télévisé.
Pour accéder à la salle, il faut suivre les affiches « salle de pesée ». A quatre jours du premier tour de la primaire à gauche, dimanche 22 janvier, l’image fait sourire, tant chaque candidat a décidé de montrer ses muscles politiques. Mercredi soir 18, à la veille du troisième et dernier débat télévisé, Benoît Hamon donnait un meeting à Paris, à… l’Institut du judo. Au même moment, Arnaud Montebourg réunissait aussi ses troupes dans la capitale, dans le gymnase Jean-Jaurès, situé dans le 19e arrondissement. Vendredi soir, ce seront Manuel Valls et Vincent Peillon qui mobiliseront, à leur tour, à Paris.
A l’approche du vote, le ton se durcit entre les candidats. Chacun le sait, les dernières heures d’une campagne sont souvent décisives. « Les enjeux d’une primaire s’imposent dans les derniers jours », expliquait Manuel Valls, mardi soir, dans le TGV qui le ramenait de Rennes.
Benoît Hamon est en confiance, il est le candidat qui, incontestablement, enregistre une dynamique depuis plusieurs semaines. Pour preuve, selon lui, il est devenu la cible numéro un de ses concurrents. En meeting à Boisseuil (Haute-Vienne), près de Limoges, M. Valls l’a plusieurs fois attaqué sans le nommer mercredi soir. Pour l’ancien premier ministre, M. Hamon incarne la gauche « déconnectée du monde » quand lui a les pieds pleinement dans le « réel ».
« C’est facile de faire sauter les interdits »
« C’est facile de promettre l’impossible lorsqu’on sait au fond de soi que l’on n’en sera jamais comptable. C’est facile de dire “ouvrez les frontières, laissez entrer tout le monde, soyez généreux !”. C’est facile de faire sauter les interdits. Il est plus dur de combattre la délinquance, les trafics et les cambriolages ! », a critiqué M. Valls qui s’est présenté, lui, comme « la gauche de l’état d’urgence ».
Pendant près de deux heures, le député des Yvelines a défendu ses principales mesures taxées d’irréalisme par ses concurrents. Revenu universel, 49.3 citoyen, mise en place d’une police de contrôle des discriminations… « Il y a quatre mois, on ne parlait à gauche que d’identité, de sécurité, de fermeté. Aujourd’hui, on parle revenu universel, nouveau modèle de développement, transition énergétique… C’est déjà une victoire acquise », triomphe l’ancien ministre de l’éducation nationale devant ses supporters.
Porté par les sondages et une affluence réelle dans ses meetings, il s’en prend même à Emmanuel Macron qui menace l’après-primaire pour le PS. « Un homme de gauche choisi par le peuple de gauche devrait se désister devant un sondage d’opinion ? Jamais ! », tonne-t-il sous les applaudissements.
Hamon pointé du doigt
De son côté, M. Montebourg a répété que ses propositions n’étaient pas « expérimentales » pour 2022 mais applicables « dans quatre mois ». S’affichant aux côtés de l’humoriste Guy Bedos et de la figure de l’aile gauche du PS, Gérard Filoche, l’ancien ministre de l’économie, lui aussi, a pointé du doigt M. Hamon, en se présentant comme le candidat du « travail » et de la « fiche de paie ».
Défaire « le mur des puissants », lutter contre les politiques d’austérité, restaurer la souveraineté, promouvoir le « made in France » : M. Montebourg a déroulé sa partition, dans le sillage de la primaire de 2011. Finalement, plus la compétition avance, plus les candidats redeviennent ce qu’ils sont. Manuel Valls se remet à faire du Valls. Et M. Montebourg, qui avait tenté de s’assagir et de se « présidentialiser », au risque de s’affadir, refait du Montebourg, en appelant, la voix cassée, à « reprendre le drapeau du discours du Bourget, tombé à terre, dans la poussière ».
Pour le député Christian Paul, qui coordonne le programme de l’ancien ministre du redressement productif, « la primaire se termine par un crescendo pour Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, mais l’électorat n’est pas le même : chez Hamon, c’est une gauche classique, chez Montebourg, une reconquête qui va au-delà ».
Vincent Peillon, lui aussi, veut faire mentir les pronostics qui le donnent éliminé dès le premier tour. Pour son directeur de campagne, « il y aura dimanche soir une surprise Peillon ! ». Laquelle ? « Il sera présent au second tour », affirme M. Bloche, qui revendique, à son tour, « une dynamique dans une campagne éclair ».
En conclusion de son discours, M. Hamon a cité Victor Hugo : « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est arrivée. » « Et bien, notre heure est arrivée ! », a lancé le député avant de s’offrir un bain de foule de plusieurs minutes.
Solenn de Royer et Bastien Bonnefous
LES ECHOS – 19/01/2017
Logement : ce que veulent les candidats à la primaire de la gauche
Logement : ce que veulent les candidats à la primaire de la gauche
Le logement ne fait pas l’objet de débats très disputés parmi les 7 candidats à la primaire de la gauche.
Aucun ne remet en cause les acquis du quinquennat.
L’encadrement des loyers, oui, mais pas partout
Bien que très controversée lors de sa mise en oeuvre, l’une des mesures phares du quinquennat en matière de logement n’est pas menacée à gauche. Aucun des candidats à la primaire de la gauche, qui débattent une dernière fois ce jeudi soir à la télévision (lire aussi page 4), ne remet en cause le principe de l’encadrement des loyers aujourd’hui effectif à Paris et à partir du 1er février à Lille. Manuel Valls (PS) et Sylvia Pinel (PRG), qui ont limité sa mise en oeuvre à la capitale, défendent son intérêt dans les zones tendues et là où il est possible d’obtenir des données fiables concernant le marché locatif. Benoît Hamon (PS) en réclame l’application dans les 13 métropoles régionales, comme Arnaud Montebourg (PS), qui fait même figurer cette mesure dans son Manifeste économique publié le 4 janvier. Après une étude démontrant l’inefficacité de cette mesure à Nantes, François de Rugy (Parti écologiste) ne défend pas « une approche idéologique » mais estime indispensable une meilleure connaissance des marchés locatifs ville par ville. Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate) reconnaît que la mesure peut être adaptée à Paris et à sa petite couronne, mais redoute ailleurs une fuite des investisseurs tentés de mieux rentabiliser leurs biens via des plates-formes de location saisonnière.
Pas touche aux quotas de logements sociaux
Mesure « de gauche », « projet de société » pour Arnaud Montebourg, l’article 55 de la loi SRU de décembre 2000, qui impose des quotas de logements sociaux aux communes les plus peuplées est intouchable. Tous les candidats défendent la mesure et se félicitent de ses avancées : la hausse du quota à 25 % par la loi Alur, la possibilité pour les préfets de se substituer aux maires récalcitrants et le renforcement du principe grâce à la loi égalité et citoyenneté. Benoît Hamon propose même de faire passer les quotas à 30 %. Il est le seul à envisager de durcir nettement les sanctions appliquées aux communes hostiles au logement social en proposant une ponction fiscale plutôt qu’une amende. A l’inverse, les maires bâtisseurs profiteraient d’une aide plus importante qu’aujourd’hui. A titre expérimental, il imagine aussi, – en concertation avec les élus -, de réquisitionner des logements vacants pour les intégrer au parc social. François de Rugy considère que la loi est « globalement » efficace, mais souhaite veiller à l’équilibre des logements produits et, au-delà, à la mixité sociale dans le parc résidentiel.
La défiscalisation n’est plus un tabou
Drogue dure de la politique du logement depuis trente ans en France, les dispositifs qui permettent aux particuliers de baisser leurs impôts en achetant un logement neuf pour le louer portent tous le nom des ministres qui les ont initiés. Le « Pinel », dernier en date, n’est pas renié par son auteur qui le défend « sans hésitation » et le prolongerait au-delà de 2018 si elle était élue.« Il est reconnu par les professionnels et un signe de compétitivité pour les villes où se construisent ces types de logement », affirme la candidate du Parti radical. Manuel Valls ne remet pas non plus en cause ce « pilier de la politique » et du plan de relance que son gouvernement a initié en septembre 2015 avec de bons résultats. Personne à gauche n’envisage plus de supprimer cet outil. Arnaud Montebourg en souligne néanmoins le coût budgétaire, 1,6 milliard pour le Pinel, contre 1,2 milliard pour le « Scellier » qui n’est plus en vigueur depuis 2012. Vincent Peillon et Jean-Luc Bennahmias, sans le renier, invitent cependant à une réflexion de fond sur la nécessité, à long terme, de ce dispositif.
LE PARISIEN – 19/01/2017
Benoît Hamon : « J’ai un projet de gauche… celle qui se tourne vers le futur »
DEMANDEZ LE PROGRAMME ! Quatrième et dernier invité de notre série sur la primaire de la gauche, Benoît Hamon, dont la campagne semble en pleine dynamique, présente son programme. A vous de juger.
« Je pioche, je pioche. » Confidence d’un athlète de la politique entrant dans la dernière ligne droite de sa campagne. Oui, Benoît Hamon pioche dans ses dernières réserves ce matin-là en arrivant au « Parisien » – « Aujourd’hui en France ». Avant de s’asseoir autour de la table de conférence au centre de la rédaction, le candidat se débarrasse de la chaude parka à capuche dans laquelle il était emmitouflé. Il arrive de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et doit repartir, sitôt après l’entretien, pour Bordeaux (Gironde). Son attachée de presse l’accompagne avec une valise à roulettes. Est-ce l’effet d’une dynamique de campagne qui le porte ? Il a en tout cas fait le plein hier soir, à l’Institut du judo à Paris (XIVe) lors d’un meeting où environ 3 000 personnes sont venues l’écouter.
Concentré, précis, dépourvu de toute fiche, contrairement à Manuel Valls qui étalait les siennes devant lui, le député des Yvelines déroule son programme, argumente pied à pied. Son fameux revenu universel, qui suscite les critiques et même les risées de ses rivaux — notamment à cause de son coût « astronomique » ? Le candidat, clairement positionné à l’aile gauche du PS, s’efforce de démontrer, exemples à l’appui, que c’est réalisable sans ruiner les Français. Au camp Montebourg qui taxe son programme de « gauche Carambar » — on l’ouvre et on trouve une mesure magique —, il rétorque, sûr de lui : « Ça sent la fébrilité. »
S’il ne se drape pas, comme Emmanuel Macron, dans la posture de candidat antisystème, il ne se prive pas cependant de pointer du doigts les « élites ». Celles qui critiquent, par exemple, sa proposition de « 49-3 citoyen » parce qu’elles ne veulent pas, dit-il, abandonner une once de leur pouvoir. Trois mots pour se définir, lui et son projet ? « Constance, futur et cohérence », répond-il. A vous de juger, dans cette « audition » d’une heure quarante réalisée avec le concours de la Fondation Jean Jaurès, dirigée par Gilles Finchelstein et proche du PS. Notre série Demandez le programme sur cette primaire qui reste très ouverte s’achèvera samedi, avec un comparatif et une évaluation des projets des quatre principaux candidats.
LA POLITIQUE ET LA CAMPAGNE. « Ma victoire fera bouger les lignes en dehors des rangs du PS »
Vous proposez une mesure originale : le 49-3 citoyen. Est-ce réalisable ? Ne craignez-vous pas que cela vous empêche de gouverner ?
Je propose qu’un texte de loi, voté au Parlement, puisse être validé par le peuple français via un référendum dès lors que 450 000 citoyens inscrits sur les listes électorales le demanderaient. Nous pouvons parfaitement y associer des critères de représentation géographique pour que ces électeurs soient issus d’un nombre minimum de départements. Nous pouvons aussi fixer un taux minimum de participation pour qu’il soit valide. Il y aura des garde-fous, mais cette proposition me semble essentielle si nous voulons de nouveau faire respirer la démocratie.
Si vous ne gagnez pas la primaire, vous engagez-vous à soutenir le vainqueur et à faire sa campagne ?
Je respecterai ma signature à la charte des primaires.
Donc si c’est Manuel Valls, vous le soutiendrez ?
Je respecterai ma signature. Mais si vous m’imaginez demain porte-parole, je pense que ce serait assez mal inspiré. Et pour lui, et pour moi.
Si vous gagnez, comment éviterez-vous l’exode de nombreux élus socialistes vers Macron ?
Si le seuil des 2 millions de votants est franchi, cela donnera une légitimité forte au candidat issu de la primaire. Je pense que ma victoire fera aussi bouger les lignes en dehors des rangs du PS. Donc si exode il y a, il sera à mon avis limité et neutralisé par le rassemblement qui s’opérera à gauche sur ma candidature.
Macron, c’est un danger pour le candidat socialiste ?
Sa candidature se veut ni de droite ni de gauche… mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Est-il pour ou contre le maintien des 35 heures ? Que fait-il de l’ISF (impôt sur la fortune) ? Favorise-t-il les formes de travail non salariées, non encadrées en droits, comme les chauffeurs de VTC par exemple ? Continue-t-il à défiscaliser les actions gratuites et à moins bien payer les heures supplémentaires, bref à mieux rémunérer le capital et moins bien le travail ? La casse des droits du travail ne peut pas constituer un projet d’émancipation et de progrès social.
Vous avez un programme très calibré à gauche, comme celui de Fillon l’était à droite dans l’autre primaire. N’est-ce pas trop tactique ?
On dit que mon programme est calibré à gauche. Je l’ai pensé comme un projet résolument de gauche, mais pas n’importe laquelle, celle qui se tourne vers le futur. Si mon projet suscite de l’intérêt, c’est parce qu’il part de situations vécues, comme la difficile insertion professionnelle des jeunes, pour essayer de penser les cinq, dix, vingt prochaines années. La crise écologique que nous vivons nous force à prendre conscience de cet impératif du long terme.
Vous critiquez la république monarchique et le président vu comme un homme providentiel. Si vous êtes élu, vous installerez-vous à l’Elysée ?
Oui.
TERRORISME ET JUSTICE. « Je veux moins de délinquants fabriqués par la prison »
Comment mieux lutter aujourd’hui contre le terrorisme ?
Je veux donner un cadre légal et des capacités budgétaires au coordinateur national du renseignement, placé sous la responsabilité du Premier ministre. Il faut aussi améliorer la coopération entre nos divers services de renseignement, et faire en sorte que nous disposions demain d’une agence européenne du renseignement. Je suis élu d’un territoire (député des Yvelines) où je vois concrètement l’utilité du renseignement territorial. Il est, hélas, soumis aux mêmes contraintes budgétaires que n’importe quel service de la police nationale. Il est affaibli et il faut le muscler.
Vous êtes favorable à un meilleur accueil des réfugiés…
Je souhaite la création d’un visa humanitaire qui permette d’identifier, dès le départ, les candidats à l’exil et leur ouvrir une voie légale d’accès au territoire français. Je veux aussi m’inspirer du modèle allemand. En consacrant davantage de moyens à l’apprentissage de la langue des demandeurs d’asile et en leur permettant, au-delà d’un délai de trois mois, de travailler sous certaines conditions. C’est ce qui a permis en Allemagne l’intégration de centaines de milliers de réfugiés. Il faut favoriser un modèle plus harmonieux et plus hospitalier. Car notre sécurité, c’est leur développement.
Vous proposez la mise en place de bureaux de vote dans les prisons. Pour quelles raisons ?
Je suis frappé par la faible participation des détenus aux élections alors que seule une minorité d’entre eux sont déchus de leurs droits civiques. Je souhaite aussi donner plus de moyens au service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) pour favoriser la réinsertion des détenus. L’alternative à la détention est, parfois, la meilleure manière pour comprendre le sens de sa faute et de sa punition, et ainsi favoriser. Je veux qu’il y ait moins de délinquants et surtout moins de délinquants fabriqués par la prison.
ÉDUCATION ET SANTÉ. « Repenser la carte scolaire »
Pour lutter contre l’échec scolaire, seriez-vous prêt à affecter, de manière contraignante, les professeurs les plus expérimentés dans les zones en difficulté ?
Je ne crois pas que des mesures coercitives permettent de mieux faire fonctionner l’école. Si un enseignant est obligé d’aller dans un endroit sans s’intégrer harmonieusement au projet pédagogique, nous raterons l’objectif de lutter contre les inégalités. Je propose par exemple la création de postes de professeurs surnuméraires inter-degrés, entre le CM 2 et la 6e, qui puissent dédoubler des classes et améliorer le passage entre l’école et le collège.
Vous proposez de rebâtir une carte scolaire au collège. Comment imposer cette mixité ?
Il faut se débarrasser de cette idée selon laquelle le collège ne peut pas être mixte parce qu’il est sur un territoire homogène socialement. Je propose de repenser la carte scolaire pour concevoir des bassins de recrutement mixtes. Les familles auront la possibilité de formuler un, deux, trois, quatre vœux. Il y aura ensuite un choix de recrutement qui prendra en compte les voeux des familles et l’origine sociale des enfants afin de faire en sorte que dans chaque collège, il y ait de la mixité sociale. Mais on ne peut envisager cela sans un dialogue avec l’enseignement privé.
L’Etat ne peut pas contraindre le privé à la mixité…
Non, on ne peut pas le contraindre, mais il y a un contrat entre l’Etat et l’enseignement privé. Il se discute, et il y a des contreparties. La question doit être posée en des termes plus solennels qu’elle n’a été posée jusqu’ici.
Où vos enfants sont-ils scolarisés ?
Mes filles sont dans une école publique, en banlieue parisienne. Pour ma part, j’ai fait ma scolarité dans le privé catholique.
Quelle sera votre première mesure pour la santé, si vous accédez à l’Elysée ?
Dès le début, je donnerai la liste des perturbateurs endocriniens et des pesticides qui favorisent des pubertés précoces, qui tuent trop tôt des Français et seront les responsables des scandales sanitaires de demain. Ils seront interdits, comme il sera interdit d’importer des produits fabriqués ou cultivés avec les mêmes perturbateurs endocriniens ou pesticides. Sur ces questions de santé publique, il faut poser un acte politique immédiat.
LE CAS CONCRET. Les mères voilées peuvent-elles accompagner les sorties scolaires ?
Sous couvert de faire confiance au terrain, on laisse les enseignants bien seuls pour appliquer la laïcité. L’accompagnement des sorties scolaires n’est pas autorisé aux mères voilées, selon la circulaire Chatel de 2012. Najat Vallaud-Belkacem a pris la position inverse, oralement, en 2014. Si vous êtes élu, abrogerez-vous la circulaire ?
Je soutiens la position de la ministre. Tant que nous ne sommes pas confrontés à une situation où une mère d’élève affiche une volonté d’affirmer le primat de sa religion sur l’ordre républicain, il faut lui permettre d’accompagner les sorties scolaires. L’application de la laïcité est un travail de dentelle, je ne suis pas pour les solutions brutales venues d’en haut. Je suis intransigeant à l’égard de ceux qui se réclament d’un islam radical et qui veulent faire reculer la République. Mais certains font aujourd’hui de la laïcité un instrument anti-islam. C’est profondément injuste envers tous les Français qui pratiquent la religion musulmane.
ÉCONOMIE ET CHÔMAGE. « La loi El Khomri n’a aucune légitimité démocratique »
Faut-il garder le crédit d’impôt compétitivité emploi, qui offre des baisses de charges aux entreprises pour qu’elles investissent et emploient ?
Les études montrent que ce dispositif, très cher, s’est soldé par une hausse des marges et a augmenté les dividendes distribués aux actionnaires. L’argent public ne doit pas servir à cela. Le CICE doit être évalué. Je propose par ailleurs de créer un crédit d’innovation sociale, qui permettrait par exemple d’aider Siel bleu, qui propose de prévenir les maladies chroniques des personnes âgées grâce à de la gym douce dans 4 500 maisons de retraite. Cela évite des récidives de cancers et maintient les gens en bonne santé, à moindre coût.
Comment lutter contre les prix exorbitants de certains médicaments innovants ?
Environ 40 000 € pour un traitement contre l’hépatite C, quand on le trouve à 200 € sur le marché indien, c’est inadmissible. Je souhaite renforcer les moyens des agences publiques qui négocient avec les industriels. Si des laboratoires refusaient de baisser leurs prix, je n’exclus pas de recourir au mécanisme de « licence d’office » qui permet à l’Etat de fixer le juste prix.
Comment marcherait votre « taxe sur les robots » ?
Les charges patronales seraient assises non plus sur les salaires, mais sur la valeur ajoutée de l’entreprise. Aujourd’hui, si je passe de 40 hôtesses de caisse à 10 hôtesses et 30 portiques automatiques, mes portiques auront beau créer de la valeur, mes cotisations patronales resteront assises sur les seuls salaires. Ce n’est pas logique. La fiscalité doit s’adapter.
Vous annoncez la mort de la loi El Khomri…
Cette loi, qui n’a aucune légitimité démocratique puisque décriée par l’opinion publique, l’Assemblée, le Sénat et une majorité de syndicats, va faciliter les licenciements dans les entreprises bénéficiaires, et permettre par un simple accord d’entreprise de moins payer les heures supplémentaires. Nous la remplacerons par une vraie loi Travail, qui définira le burn-out comme une maladie professionnelle, facilitera la baisse du temps de travail… Notre exigence sera celle de la bienveillance envers les salariés.
Le chômage des jeunes dépasse les 25 %, comment leur donner un travail, un avenir ?
Tout ce qui a été fait ne marche pas. La seule chose qu’on nous propose, c’est ce deal à l’anglo-saxonne : un chômage qui baisse contre une pauvreté en hausse. Je n’en veux pas ! Il faut changer de paradigme, et c’est un défi de l’expliquer : le travail se raréfie, alors partageons-le différemment. En France, le « partage » du travail est injuste : d’un côté, des millions de chômeurs, de l’autre, un grand nombre de travailleurs qui ne s’épanouissent pas. Le revenu universel que je propose permettra à ceux qui le souhaitent de baisser leur temps de travail — ce qui générera des embauches. Ce revenu universel, s’appliquant pour commencer aux jeunes, libérera une partie des 600 000 emplois étudiants.
SA MESURE PHARE. Le revenu universel
Comment marcherait le revenu universel, dont vous dites qu’il serait « la grande mesure structurante » de votre quinquennat ?
Prenons deux personnes au smic, qui touchent leur salaire plus le revenu universel : si elles le veulent, elles pourront réorganiser leur vie. Dans certains métiers, ceux qui peuvent baisser leur temps de travail sans perdre trop de pouvoir d’achat font ce choix. Mon objectif, c’est le salarié d’un abattoir, en Bretagne, qui pourrait passer à un deux tiers-temps grâce à ce revenu pour retrouver la maîtrise de sa vie, se former à un autre métier, etc.
N’utiliseront-ils pas cette somme pour gagner en pouvoir d’achat ?
Et alors ? Cela fera circuler l’argent. Je ne crois pas à ce discours sur la paresse supposée des gens. Lors de la création du RMI sous Rocard, ou de la CMU sous Aubry, on entendait déjà ça. Les faits l’ont toujours infirmé.
La généralisation de ce revenu coûterait entre 300 à 400 Mds€ par an. Vous voulez effrayer les électeurs ?
Il s’agit d’une réforme par étapes. Je m’engage dès aujourd’hui pour la première : revaloriser de 10 % le RSA à 600 € par mois — quelque 2,5 millions de foyers seraient concernés — et l’étendre aux jeunes de moins de 25 ans. Et l’attribution du RSA serait automatique, afin de lutter contre la pauvreté : un tiers des personnes qui y ont droit ne le demandent pas.
Combien coûterait cette première étape ?
Avec des économistes, nous avons chiffré cette mesure à 45 Mds€, cela n’a rien d’infaisable. Nous la financerons en faisant des économies liées au redéploiement du CICE. Mais aussi grâce à la simplification de l’impôt sur le patrimoine (qui fusionnera l’ISF et la taxe foncière). Enfin, le fait de distribuer le revenu universel d’existence dégagera de nouvelles recettes grâce à la hausse de la consommation.
Entretien réalisé par Christel BRIGAUDEAU, Philippe MARTINAT, Pauline THÉVENIAUD, Odile PLICHON, Stéphane SELLAMI et Henri VERNET avec Gilles FINCHELSTEIN
LES ECHOS – 19/01/2017
Relance de l’apprentissage : le remède choc de Fillon
François Fillon mettra en avant ses propositions sur l’apprentissage, ce jeudi, à l’occasion d’un déplacement dans l’Ain.
Le candidat veut confier la gestion des lycées professionnels aux régions.
Les diplômes resteront nationaux, mais les entreprises doivent être associées.
L’apprentissage en France selon François Fillon ? C’est simple, résume Pierre Danon, qui a travaillé le dossier dans son équipe de campagne : « On a tout faux. » Ce constat sans fard, le candidat Les Républicains aura l’occasion de le mettre en avant ce jeudi à l’occasion d’un déplacement dans l’Ain. Par prudence, aucun objectif quant au nombre d’apprentis visés en cas de victoire à l’élection présidentielle du candidat de la droite ne sera mis en avant, le quinquennat Sarkozy (pas plus que celui de François Hollande) n’ayant tenu ses promesses en la matière. Ce qui n’empêchera pas l’ex-Premier ministre de marquer sa volonté de redonner une « dynamique extrêmement forte » à ce dispositif. Quitte pour cela, à préconiser la mort de certains « symboles » et lâcher une bombe au ministère de l’Education nationale.
Pour François Fillon en effet, si l’apprentissage fait pâle figure en France par rapport à l’Allemagne ou la Suisse, c’est avant tout parce qu’il a été construit par l’Education nationale et non pas par le monde professionnel. Premier remède : affirmer haut et fort qu’il s’agit d’une voie d’excellence pour décrocher un travail. La gauche ne dira pas le contraire, mais risque d’accueillir plus fraîchement les autres propositions des Républicains.
Détacher des élèves de l’Education nationale
La plus explosive tient aux 1.500 lycées professionnels qui accueillent près de 666.000 élèves. François Fillon préconise de les détacher de l’Education nationale pour en confier la gestion aux régions et aux branches professionnelles, lesquelles ont déjà la charge des centre de formation en alternance, les CFA. Interpellée récemment sur ce sujet à l’Assemblée, Najat Vallaud-Belkacem a eu l’occasion de critiquer cette proposition, qui, selon elle, aboutirait aussi à « régionaliser les diplômes ». Le programme du candidat Fillon a paré le coup en prônant de placer les référentiels de formation au sein d’une commission nationale sous tutelle du ministère de l’Education nationale, mais – là encore – en y associant étroitement branches et partenaires sociaux.
De quoi faire sauter les principaux freins à l’apprentissage ? Oui, estime un haut responsable régional pour qui les objectifs des rectorats sont de remplir leurs lycées, quand ceux des régions portent sur l’emploi, pas sûr que cela change la donne tempère un acteur de la formation, qui se demande en quoi une région sera plus efficace qu’un rectorat. « C’est un choix politique, avance-t-il, mais la vraie question est de savoir si l’on veut faire de l’apprentissage une vraie filière de formation initiale ou un instrument d’une politique de l’emploi. » François Fillon préconise aussi d’aligner le droit du travail des apprentis sur celui des salariés. En la matière, estime Béatrice Pola, avocate associée du cabinet d’avocats Proskauer, le problème vient surtout des modalités « très contraignantes » de rupture de contrat. Le candidat de la droite à l’Elysée vise aussi une exonération totale des charges patronales sur les contrats en alternance. La mesure, estimée à 765 millions, serait financée par la suppression des emplois d’avenir et contrats de génération. Elle concernerait essentiellement les contrats de professionnalisation, les contrats en apprentissage étant déjà quasiment exonérés.
Alain Ruello et Isabelle Ficek
::: INTERNATIONAL
L’EXPRESS – 19/01/2017
Brexit: la banque HSBC va bien déplacer 1000 emplois de Londres à Paris
Stuart Gulliver, directeur général de HSBC, a précisé que la banque n’avait pas besoin de « se presser » pour le faire.
Les dirigeants de la banque redoutent que l’activité d’investissement sur les marchés mondiaux soit touchée par la sortie du marché unique, confirmée mardi par la Première ministre Theresa May.
Le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, a confirmé dans une interview à Bloomberg Television qu’un millier d’emplois de son activité de banque d’investissement à Londres devraient être déplacés à Paris.
Interrogé depuis la station de ski suisse de Davos en marge du forum économique mondial, Stuart Gulliver a expliqué que parmi les divers départements de la banque au Royaume-Uni, c’est son activité d’investissement sur les marchés mondiaux qui serait touchée par la sortie du marché unique confirmée mardi par la Première ministre Theresa May.
« Pour nous, c’est la France »
« Il y ce que nous appelons l’activité de banque mondiale et de marché, et c’est celle pour laquelle j’ai dit publiquement, il y a un moment déjà, qu’il y aurait un millier d’emplois qui sont couverts par la législation européenne et qui, dans le cadre de l’accès au marché unique, devraient probablement aller en France dans notre cas », a expliqué le patron de HSBC d’après une transcription de l’interview transmise mercredi.
Interrogé sur la possibilité pour HSBC de déplacer ces activités ailleurs dans l’Union européenne, par exemple à Dublin ou Lisbonne, Stuart Gulliver a été catégorique: « Nous avons acheté le Crédit Commercial de France en 2002, donc nous avons un service bancaire universel en France. Donc pour nous, c’est la France ».
Stuart Gulliver a ajouté toutefois que la banque n’avait pas besoin de « se presser » pour le faire. La banque emploie près de 9500 salariés en France.
Le siège mondial reste à Londres
Il a précisé que l’activité qui risque d’être déplacée concernait environ 20% des revenus de sa banque d’investissement basée au Royaume-Uni, ajoutant que les activités sur les marchés des changes, obligataires et action ne devraient pas être touchées.
Hormis ses activités sur les marchés, HSBC dispose au Royaume-Uni de deux autres entités, qu’il ne modifiera pas malgré le Brexit: son siège mondial, que HSBC a décidé de maintenir à Londres, et sa banque au détail chargée des clients spécifiquement britanniques.
L’OPINION – 19/01/2017
Otan : l’Allemagne va accroître fortement ses dépenses de défense
Ursula Van der Leyen, la ministre de la Défense allemande et des soldats.
La ministre de la Défense allemande a annoncé que les dépenses militaires de son pays allaient augmenter de quatre milliards d’euros d’ici 2020.
Critiquée par Donald Trump pour ne pas respecter ses obligations financières au sein de l’Otan, l’Allemagne va renforcer substantiellement son budget militaire, a annoncé la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen, mercredi 18 janvier.
Les Allemands ont répondu rapidement aux interrogations de Donald Trump sur l’organisation nord-atlantique. Le président-élu avait provoqué la consternation parmi les alliés européens en déclarant dans une interview donnée lundi 16 janvier que l’Otan était « obsolète », et en critiquant les pays membres pour ne pas assumer leur part financière de l’organisation militaire.
Un conseiller de Trump a ensuite précisé ses propos en affirmant que seulement une partie de l’Otan était obsolète tandis que Nikki Haley, désignée pour être la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu, a déclaré mercredi 18 janvier que l’Alliance atlantique demeurait importante.
1,22 % du PIB. La ministre de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, a donc repris la balle au rebond. « Nous voulons que les Américains soient clairs. ’Quelle est votre position ?’ » a-t-elle déclaré, interrogée sur la chaîne NTV. Et de poursuivre : « La chose la plus importante est la clarté. » Ursula Von der Leyen a annoncé que les dépenses militaires allaient augmenter de deux milliards d’euros en 2017 à 37 milliards d’euros, soit 1,22% du PIB. Elles atteindront 39,2 milliards d’euros d’ici 2020. « Nous avançons dans la bonne direction mais nous ne pouvons pas le faire en une année », a-t-elle plaidé.
En novembre, Angela Merkel avait reconnu que son pays ne pourrait pas, dans un avenir proche, remplir les exigences de l’Otan. Un porte-parole du ministère allemand de la Défense a précisé que les dépenses d’armement, de munitions et d’autres équipements avaient augmenté de près de 11% en 2016 à 5,1 milliards d’euros et qu’elles augmenteraient encore pour atteindre six milliards cette année.
LE FIGARO – 19/01/2017
Les adieux de Barack Obama à la présidence
VIDÉOS – Lors de sa dernière conférence de presse, mercredi, le président américain sortant a affiché son optimisme sur le long terme et sa vigilance pour le court terme.
Barack Obama a refermé sa présidence mercredi sur la même note «d’espoir» qu’ il avait amorcée. «Il y a une décence fondamentale dans ce pays, a-t-il dit. Je crois en ce pays, je crois dans le peuple américain, je crois qu’il y a plus de bon que de mauvais chez les gens. Des choses tragiques arrivent, mais si nous travaillons dur, le monde s’en porte mieux à chaque fois». Une maxime familiale résume sa philosophie: «La seule chose qui soit la fin du monde, c’est la fin du monde».
Avec l’ultime conférence de presse du 44e président, une longue séquence testamentaire a pris fin à deux jours de la passation de pouvoirs à Donald Trump. Soulignant avoir eu des discussions «cordiales, parfois longues et substantielles» avec son successeur, Obama prit acte des orientations divergentes sur le point de remplacer les siennes. «Il est dans l’ordre des choses qu’il (Trump) avance avec sa vision et ses valeurs, a-t-il dit. Je ne m’attends pas à ce qu’elles recoupent beaucoup» ses propres convictions.
Jeune retraité de 55 ans, Obama a dit vouloir souffler un peu et prendre du temps pour écrire. Mais il a tracé une ligne entre «les allers et retours de la politique» ordinaire et les «principes» qui pourraient l’amener à revenir dans le débat public: si une «discrimination systématique venait à être ratifiée sous une forme ou une autre», si des «obstructions explicites ou fonctionnelles au droit de vote» devaient apparaître, s’il y avait «un effort pour museler la liberté de parole ou la presse», si l’État «raflait des enfants (immigrés) ayant grandi ici» dans le but de les expulser, alors «je m’exprimerai», a promis le futur ex-président.
Il a d’ailleurs ouvert sa conférence de presse par un hommage appuyé aux journalistes accrédités à la Maison-Blanche, menacés de «délocalisation» hors-les-murs par certains projets de la future équipe. «C’est votre métier d’être sceptiques et de poser des questions difficiles, de faire en sorte que nous rendions des comptes» au public, a-t-il déclaré. «Votre présence ici nous a aidés à mieux travailler. J’espère que vous continuerez avec ténacité. L’Amérique a besoin de vous, la démocratie a besoin de vous».
Le placide «no drama Obama» s’est presque emporté sur les obstacles dressés à la participation électorale de toutes les communautés: «Nous sommes la seule démocratie où l’on rend le vote plus difficile. Cela nous renvoie à la ségrégation et à l’héritage de l’esclavage», a-t-il lâché. La lutte contre la fraude, qui justifie ces complications, relève des «fake news», inventions présentées comme des faits avérés sur Internet et les réseaux sociaux. «Nous avons le problème inverse» à la fraude, dit Obama.
Face à la presse, le président sortant a dû justifier ses dernières décisions, notamment celle de commuer la peine de Chelsea Manning, soldate condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks quelque 700.000 documents secrets copiés dans les ordinateurs du Pentagone. «Je me suis déterminé en fonction des particularités de ce dossier», a-t-il dit, estimant que la peine prononcée par la cour martiale en 2013 avait été «disproportionnée par rapport aux autres fuites» du même type.
Direct au sujet de Vladimir Poutine
Il a également défendu sa décision de laisser adopter à l’ONU une résolution condamnant la colonisation israélienne des territoires palestiniens: «Nous voulons au moins préserver la possibilité d’une solution à deux États. C’est une façon de tirer le signal d’alarme. L’occasion pourrait passer». En direction de son successeur, qui envisage de déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem, Obama a rappelé «l’environnement volatile» dans lequel «certains gestes pourraient conduire à une explosion».
Le temps de la diplomatie étant passé, il s’est montré direct au sujet de Vladimir Poutine. «Il est dans l’intérêt de l’Amérique et du monde d’avoir une relation constructive avec la Russie. Mais après le retour de Poutine à la présidence, un état d’esprit conflictuel a rendu cette relation plus difficile». Sur la réduction des arsenaux nucléaires, «j’étais prêt à aller plus loin, mais Poutine a refusé de négocier. Il reste une grande marge (de progrès) pour Donald Trump».
Au terme d’une présidence souvent critiquée pour n’avoir pas réduit les divisions raciales, Barack Obama a encore fait entendre son optimisme. «Nous devons continuer à travailler, mais nous sommes en meilleure posture que les générations précédentes. Et j’espère que ma présidence aura fait un peu avancer les choses». Prenant l’exemple de l’équipe olympique américaine, réservoir de champions venus de tous horizons, il a prédit que les États-Unis auraient «une femme présidente, un président latino ou un président juif ou hindou ou d’une origine qu’on ne peut pas nommer aujourd’hui».
Vous souhaitant une bonne journée.
Cordialement,
Elena NATALITCH
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LES ECHOS – 19/01/2017
Actus franciliennes
::: ECONOMIE
LE FIGARO – 19/01/2017
La suppression des branches professionnelles est lancée
L’exécutif veut passer de 700 à 200 branches.
Leur nom fleurait bon le XIXe siècle et leur activité était souvent en voie d’extinction. Par un arrêté du 5 janvier, neuf branches professionnelles ont disparu, en fusionnant avec des structures plus importantes. Ainsi celle «des tisseurs à domicile rubanier de la région de Saint-Étienne», avec ses quelque 300 salariés, a rejoint l’industrie textile, tandis que celle de «la tapisserie d’art d’Aubusson-Felletin» a été absorbée par la branche «fabrication de l’ameublement». Et encore n’est-ce que la face émergée de l’iceberg.
Car cet arrêté fait partie d’un vaste plan de restructuration des branches lancé par le gouvernement. L’objectif de la loi El Khomri, qui reprend la philosophie de la réforme de la formation de 2014, est clair: passer de 700 branches (hors agriculture) à 200 d’ici à l’été 2019. Soit un niveau équivalent à celui de l’Allemagne, qui en compte 250. Cette restructuration est nécessaire pour rendre le système social plus efficace. Trop petites, de nombreuses branches ne peuvent aujourd’hui assurer les missions qui leur sont dévolues.
Or ces dernières ne sont pas minces. Les accords signés par le patronat et les syndicats d’une branche déterminent notamment les grilles de rémunérations des salariés du secteur d’activité. Les branches sont en charge de la mise au point d’un référentiel des tâches pénibles, pour aider les entreprises à abonder les comptes pénibilité de leurs salariés. Et la loi travail, même si elle renforce l’accord d’entreprise, n’a pas tué la branche, au contraire. Il leur reviendra par exemple de mettre au point des «accords types», que pourront utiliser les PME de moins de 50 salariés si elles souhaitent réaménager le temps de travail.
Théoriquement, le ministère du Travail peut imposer des fusions et suppressions de branches. «Mais jusqu’à présent, nous avons toujours travaillé en accord avec les partenaires sociaux», souligne-t-on Rue de Grenelle. Les pouvoirs publics ont choisi d’agir par étapes, en s’attaquant d’abord aux 300 branches plus faciles à restructurer car locales ou n’ayant mené aucune négociation depuis quinze ans ou ayant peu de salariés.
Pas de salariés lésés
Sur ce lot, 140 branches ont déjà disparu en 2016: les 9 de l’arrêté, mais aussi de nombreuses branches territoriales, supprimées au profit des branches nationales du même secteur. On y trouve les cafés-hôtels-restaurants de Seine-Maritime ou de l’Isère, le notariat de Colmar, la boulangerie de Haute-Garonne… Reste 168 branches à traiter rapidement, concentrées dans deux secteurs. «Dans la métallurgie, où il s’agit surtout de supprimer des branches locales, les travaux avancent bien et devraient être bouclés d’ici à la fin de l’année. Dans le BTP, le chantier est lancé, mais il est complexe car il existe des conventions collectives locales, par taille d’entreprise…», précise le ministère du Travail.
Le plus dur viendra toutefois par la suite lorsqu’il faudra regrouper des branches importantes. «Certaines ont déjà pris contact avec nous pour fusionner», confie-t-on au ministère. Il n’empêche, ce sera à la future majorité de gérer ce dossier, avec des enjeux plus lourds. D’ailleurs, la loi prévoit un délai de cinq ans pour harmoniser les règles sociales entre branches fusionnées. Avec comme philosophie de ne pas léser les salariés, ce qui devrait engendrer de longues négociations.
LE FIGARO – 19/01/2017
La baisse de l’impôt sur les sociétés aura un coût
Schneider Electric a revalorisé de 120 millions d’euros sa « position nette d’impôts différés »
Les résultats de certains groupes seront impactés.
Attention, effet collatéral! Saluée comme il se doit par le patronat, la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS), de 33,33 % à 28 % d’ici à 2020 pour toutes les entreprises, n’en provoque pas moins des conséquences… négatives pour certains grands groupes. C’est Schneider Electric qui a, le premier, vendu la mèche. La baisse de l’IS est «une nouvelle positive», salue le groupe dans un communiqué publié le 9 janvier. Mais «ce changement conduit à un impact négatif de 120 millions d’euros sur le résultat du groupe à fin 2016», ajoute-t-il.
Une baisse d’impôt qui pénalise les résultats comptables d’une entreprise, voilà qui est paradoxal. Cet effet collatéral est, en réalité, dû à la possibilité pour les entreprises de conserver dans leurs comptes les déficits passés, afin de les déduire de leurs bénéfices futurs et de réduire ainsi leur imposition. Or ce «stock» de pertes n’est valorisé qu’à hauteur des futures économies d’impôts qu’il permettra de générer. Comme le taux d’IS baissera de 33,33 % à 28 % d’ici à 2020, la valeur des déficits que les entreprises gardent en soute pour éponger une partie de leurs impôts à cette échéance fond donc d’autant. Et voilà pourquoi Schneider Electric a revalorisé de 120 millions d’euros sa «position nette d’impôts différés».
L’industriel n’est pas le seul groupe à faire face à cette problématique. «Nombre d’entreprises ont connu des exercices difficiles après la crise de 2007-2008, relève Jean-Pierre Lieb, avocat associé chez EY. Celles-ci ont donc encore des stocks de déficits à déduire de leurs impôts.» À noter toutefois que seuls sont touchés les groupes qui prévoient d’utiliser une partie de leurs déficits passés pour réduire leur impôt en 2020 au plus tôt. A contrario, les entreprises qui ont bénéficié d’un report d’imposition, du fait d’une restructuration par exemple, voient leur dette à l’égard du fisc diminuer avec le futur taux d’IS à 28 %.
Incertitude législative
Tirer, dès à présent, toutes les conséquences comptables d’une baisse d’impôt prévue pour 2020, cela pourrait paraître aventureux. Spécialement lorsqu’une élection présidentielle, qui peut chambouler la trajectoire inscrite dans la loi, se tiendra dans cinq mois. Toutefois, la norme comptable IAS, appliquée par tous les groupes européens, ne prend pas en compte ces incertitudes politiques.
«Il n’y a pas de tergiversation possible: si, à la clôture de l’exercice comptable, une décision est claire et précise, elle est applicable», explique Patrice Marteau, président de l’Association pour la participation des entreprises françaises à l’harmonisation comptable internationale (Acteo). Si le législateur décide, d’ici à 2020, de baisser davantage ou au contraire d’augmenter l’IS, les entreprises devront à nouveau s’adapter.
LE PARISIEN – 19/01/2017
Assurance emprunteur : cette mesure va vous faire économiser des centaines d’euros par an !
Si vous avez pris un crédit pour acheter votre logement, vous pourrez dès 2018 résilier à tout moment l’assurance emprunteur que vous a vendu votre banque et trouver moins cher ailleurs.
Avis aux millions de Français qui ont emprunté auprès d’une banque pour acheter leur maison ou leur appartement : cette information pourrait vous faire économiser plusieurs centaines d’euros par an !
Jusqu’ici, vous ne pouviez le faire qu’au cours des douze premiers mois du prêt. A partir du 1er janvier 2018, vous pourrez renégocier votre contrat d’assurance emprunteur quand bon vous semble. Plus précisément, une fois par an, à chaque date anniversaire du contrat. Au détour d’un texte sur la consommation et l’immobilier, députés et sénateurs ont voté mardi à l’unanimité — chose rare ! — une mesure pour faciliter la concurrence.
De quoi s’agit-il ? Réclamée par les banques lorsqu’elles octroient un crédit à un particulier, l’assurance emprunteur protège le client en annulant tout ou partie des mensualités si un drame bouscule sa vie : invalidité, décès du conjoint, etc. Ce produit financier peut être, en théorie, souscrit auprès de la banque ou d’un assureur extérieur. En réalité, dans 80 % des cas, la banque vend son assurancemaison. Et ce, même si elle est plus chère qu’une autre.
« L’assurance emprunteur peut représenter en ce moment jusqu’à la moitié du coût du crédit », estime Isabelle Delange, directrice générale de Securimut, l’un des leadeurs du secteur. Un récent rapport du Comité consultatif du secteur financier estime qu’elle représente plutôt 30 % du coût du crédit.
Manque de concurrence selon les parlementaires
Pour les parlementaires français, l’affaire est entendue : c’est le manque de concurrence qui plombe la facture. « La marge atteint les 50 %. C’est exorbitant », dénonce Pierre-Alain Muet, l’un des députés PS à l’origine de la fronde. « Il y a besoin de remettre de la concurrence. »
« Cette mesure est une mauvaise nouvelle pour beaucoup d’emprunteurs », conteste-t-on à la Fédération bancaire française (FBF). En cause, selon ce représentant du secteur, la mutualisation. Autrement dit, le fait qu’actuellement les jeunes paient plus que ce qu’ils devraient afin que les personnes plus âgées aient un peu moins à régler. « La mutualisation n’est pas préservée, alors qu’elle permet un accès large à l’assurance du crédit immobilier », déplore-t-on à la FBF.
Reste à savoir si cette mesure se traduira véritablement dans les faits. Car les parlementaires n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils avaient déjà voté fin 2016 dans le cadre de la loi Sapin 2 un dispositif identique, mais le texte avait été retoqué par le Conseil constitutionnel pour un problème de forme.
Notre comparatif
Paperasse, questionnaire à remplir… Changer d’assurance emprunteur demande un peu d’effort mais cela en vaut la peine, comme en témoigne la simulation réalisée par Securimut, une filiale de la Macif, pour notre journal. Pour un couple de 36 ans, empruntant 150 000 € sur 20 ans, choisir une assurance extérieure à sa banque peut permettre d’économiser 62 € par mois, soit pratiquement 15 000 € sur toute la durée de l’emprunt ! Mais quand, précisément, faut-il s’en occuper ? Lorsqu’on négocie son prêt, c’est une des solutions les plus simples. Mais c’est aussi prendre le risque de se voir refuser le prêt ou proposer un taux plus élevé… « Tout dépendra en réalité de votre pouvoir de négociation, de votre profil », estime François Carlier, délégué général de l’association de consommateurs CLCV. Bref, ça se tente ! Et si c’est un échec, n’hésitez pas à remettre le dossier sur la table assez rapidement. « Divorces, rachats de crédits… En réalité, un emprunt immobilier ne dure en moyenne que huit ans, donc n’attendez pas trop pour faire renégocier votre assurance », estime Isabelle Delange, directrice générale de Securimut.
Boris Cassel
::: ENTREPRISES
LE MONDE – 19/01/2017
Aéronautique : Safran veut fusionner avec Zodiac Aerospace pour former un leader mondial
La fusion des deux groupes français permettrait de créer le numéro deux mondial des équipements aéronautiques.
Le groupe français Safran a lancé, jeudi 19 janvier, une offre publique d’achat amicale (OPA) visant le spécialiste des sièges d’avions Zodiac Aerospace, suivie d’une fusion pour former un géant de plus de 20 milliards de chiffre d’affaires et 92 000 salariés (dont 45 000 en France).
La fusion permettrait de créer le numéro deux mondial des équipements aéronautiques et le numéro trois mondial de l’aéronautique hors constructeurs d’avions, avec des ventes réparties entre la propulsion et les équipements aéronautiques.
Safran, dont le premier actionnaire est l’Etat (14 % du capital et 21,9 % des droits de vote), s’est hissé au rang de numéro un mondial des moteurs d’avions, grâce à la coentreprise CFM International créée avec son partenaire américain General Electric (GE).
Zodiac souffre depuis la fin de 2014 des difficultés de son activité d’aménagement de cabines. A la fin de 2016, il s’était donné trois ans pour retrouver sa rentabilité « historique ». Le groupe, connu aussi pour avoir inventé les bateaux pneumatiques à moteur du même nom dans les années 30 avant de se tourner vers l’aéronautique, a abandonné il y a une dizaine d’années ses activités marines.
La fusion attendue en 2018
Le nouveau groupe devrait employer quelque 92 000 personnes (dont plus de 45 000 en France) et être présent dans plus de 60 pays. Ensemble, Safran et Zodiac Aerospace visent environ 2,7 milliards d’euros de résultat opérationnel courant ajusté.
La finalisation de l’offre publique est attendue à la fin du quatrième trimestre 2017 et la réalisation de la fusion au début de 2018. Cette opération entre dans le cadre de la stratégie engagée par Safran, de recentrage sur ses cœurs de métiers : l’aéronautique et la défense.
Safran avait déjà tenté de racheter Zodiac en 2010, mais avait essuyé une fin de non-recevoir des actionnaires de l’équipementier. Cette deuxième tentative est donc la bonne pour le groupe aéronautique, alors que Zodiac Aerospace était affaibli depuis la fin de 2014 par des difficultés de son activité d’aménagement de cabines. En fin d’année dernière, il s’était donné trois ans pour retrouver sa rentabilité « historique ».
Dopés par cette annonce, le titre Zodiac prenait plus de 22,05 % à la Bourse de Paris, tandis que Safran gagnait 2,04 % peu après 9 heures.
Cette nouvelle étape dans la consolidation de l’industrie aéronautique survient quelques mois après le rachat par l’équipementier aéronautique américain Rockwell Collins de son concurrent B/E Aerospace, un concurrent de Zodiac Aerospace.
LE FIGARO – 19/01/2017
Brioche Dorée veut devenir la tête de pont des PME françaises de l’agroalimentaire
Le groupe breton Le Duff lance une place de marché destinée à séduire les restaurateurs et épiciers étrangers.
Un ovni vient d’apparaître dans la distribution alimentaire. Le groupe de restauration Le Duff, connu pour ses enseignes Brioche Dorée et Del Arte, se diversifie avec un site e-commerce. Sur Gourming.com, les PME françaises pourront exporter auprès de grossistes, restaurateurs et épiceries du monde entier. La place de marché recense déjà 5000 références, sur 10.000 prévues à terme. Parmi les 250 producteurs figurent Maître Prunille, Tarte Tropézienne, Chocolat Weiss, la Sablésienne, Cacolac…
«Nous voulons créer l’Amazon de l’alimentaire, clame Anne-Laurence Velly, directrice du digital et de l’innovation du groupe. Il y a un potentiel immense compte tenu de l’image de la France. Gourming doit permettre aux professionnels du monde entier de venir faire leur marché en ligne en choisissant parmi le meilleur du terroir français.» 25 pays européens sont desservis pour l’instant, avant les États-Unis et l’Asie dès 2018.
L’agroalimentaire français est composé essentiellement de PME dépourvues de structures à l’export
À l’origine du projet, Louis Le Duff, 70 ans, a commencé à plancher il y a deux ans, convaincu que le digital, embryonnaire chez les professionnels de l’alimentaire, pouvait permettre d’aller chercher de nouveaux clients à l’étranger. Son modèle: le supermarché XXL du géant mondial du e-commerce, dont la plateforme professionnelle Amazon Business est en plein essor. Il voit Gourming comme un vecteur idéal de l’agroalimentaire français, composé essentiellement de PME dépourvues de structures à l’export.
Gourming s’appuie sur le savoir-faire commercial et logistique de Le Duff. Très intégré, le groupe breton approvisionne ses 2000 restaurants et boulangeries sur cinq continents depuis ses sept usines. Il possède deux centres logistiques, dont un «hub» tout juste inauguré à Orly pour Gourming. Une plateforme technique a été créée par le spécialiste des places de marché, Mirakl, ainsi qu’un centre d’appels multilingue. Au total, un investissement de «plusieurs millions d’euros».
25% de commission
Louis Le Duff, nouveau héraut de l’agroalimentaire tricolore? «Cette initiative est liée aux valeurs de Le Duff, qui a toujours eu le souci de valoriser les produits de qualité et d’aller de la fourche à la fourchette», explique Anne-Laurence Velly. C’est un relais de croissance. «Cette activité, encore exploratoire, pourrait devenir le troisième pilier de l’entreprise au côté de la restauration (70 % du chiffre d’affaires total, soit 2 milliards d’euros en 2015) et de la boulangerie industrielle (30 %, avec le pain Bridor notamment)», ajoute la dirigeante.
Le Duff prélève une commission de 25 % sur chaque transaction, contre 15 % en moyenne sur une place de marché classique, et facture 100 euros le référencement. «Nous proposons un service clés en main aux producteurs qui inclut le transport, la logistique et l’administratif, y compris les contraintes réglementaires liées à l’export», justifie Anne-Laurence Velly. Charge aux fabricants d’expédier leurs produits à Orly. Le groupe breton parie sur des commandes minimales de 800 euros, jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour des grossistes. Le chef milanais Danilo Ange a ainsi acheté à la société Folion, dans le Gers, ses feuilles de fruits et légumes déshydratées. Mais Le Duff devra compter avec la concurrence d’un poids lourd de la distribution, Metro, qui planche sur un projet français de place de marché alimentaire.
LE MONDE – 19/01/2017
Grippe aviaire : la filière foie gras estime ses pertes à 120 millions d’euros
Le gouvernement a imposé au début de janvier l’abattage préventif de centaines de milliers d’oies et de canards, dans une zone étendue deux fois depuis, et qui englobe désormais 232 communes.
Eleveurs et industriels de la filière foie gras ont nettement revu à la hausse leurs pertes causées par la grippe aviaire, soit 120 millions d’euros, a fait savoir mercredi 18 janvier le président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), qui prévoit un plan de quinze mesures pour éviter une nouvelle crise à l’avenir.
Les pertes sont calculées pour l’ensemble de la filière, « de l’accouvage à la transformation en passant par les éleveurs et les gaveurs », a déclaré Christophe Barrailh, précisant que cette somme inclut « les pertes directes liées à l’abattage et également (celles) liées au vide sanitaire (…) qui a déjà commencé pour certaines zones ».
Des abattages préventifs
L’épizootie d’influenza aviaire H5N8 qui sévit depuis décembre dans les élevages du Sud-Ouest – 136 exploitations infectées mardi, essentiellement dans le Gers et les Landes – a conduit le gouvernement à imposer au début de janvier des abattages préventifs de centaines de milliers d’oies et de canards, dans une zone étendue deux fois depuis, et qui englobe désormais 232 communes.
« Du fait de l’extension des zones, avec des abattages supplémentaires programmés », le Cifog a revu en nette hausse sa première estimation des pertes pour la filière, estimées à 80 millions d’euros au début du mois.
Et le coût du virus pourrait encore augmenter. « On était parti sur un volume de 1,3 million » d’animaux à abattre, « on en est à 1,5 million » et « la situation n’est toujours pas stabilisée », a ajouté M. Barrailh.
Des tests systématiques envisagés
Déjà fragilisée par l’épisode d’influenza aviaire H5N1 de l’hiver 2015-2016, l’interprofession a adopté un plan pour parer à de prochaines crises.
Le Cifog envisage notamment de « tester systématiquement » les lots de canards avant l’étape du gavage afin d’éviter de transporter des volailles contaminées, a expliqué M. Barrailh.
Dans le même ordre d’idées, dès qu’un cas suspect sera détecté par un vétérinaire, un confinement pourra être imposé « dans un périmètre à définir », sans attendre l’habituel arrêté préfectoral.
Par ailleurs, un audit « à périmètre national » sera fait « pour vérifier que les règles de biosécurité sont bien mises en place » par les producteurs, en commençant par la zone de l’épizootie en cours, dès que celle-ci sera terminée.
LE FIGARO – 19/01/2017
Électricité, gaz : les particuliers au cœur de la bataille entre opérateurs
Les quatres étapes du producteur au consommateur:
(1) Production: l’énergie est produite ou importée par différents acteurs français ou étrangers.
(2) Transport: il est effectué par RTE pour l’électricité et GRTgaz ou TIGF pour le gaz. C’est un service public.
(3) Distribution ; l’acheminement local est géré par Enedis (électricité) et GrDF (gaz). C’est aussi un service public.
(4) Fourniture: les consommateurs choisissent librement leur fournisseur d’énergie.
ENQUÊTE – Les rivaux d’EDF et d’Engie multiplient les offres attractives pour se développer sur le marché des particuliers. Les opérateurs historiques ripostent.
L’année qui s’ouvre est à marquer d’une pierre blanche dans l’énergie. En juillet, cela fera exactement dix ans que les marchés du gaz et de l’électricité ont été libéralisés. Les particuliers ont la possibilité de renoncer aux tarifs réglementés que seuls peuvent proposer EDF et Engie (ex-GDF Suez) pour choisir une offre de marché, qui présente des avantages. Dix ans de concurrence déjà, mais ce n’est que depuis quelques mois que les nouveaux concurrents des opérateurs historiques – Direct Énergie, Eni, Lampiris…- mettent la pression sur les particuliers. Ils avaient attaqué en priorité le marché des entreprises et des professionnels.
Pour le marché des particuliers, c’est une guerre commerciale quasiment rue par rue, maison par maison qui est engagée, avec des campagnes de porte-à-porte pendant lesquelles les représentants ne ménagent pas leur peine. Selon le dernier baromètre annuel Énergie-Info du Médiateur national de l’énergie (en septembre 2016), 39 % des consommateurs indiquent avoir été démarchés pour souscrire une offre de fourniture d’énergie. Le démarchage se fait à la fois par téléphone (61 %), à domicile (26 %) et par courrier (23 %). ENI, l’opérateur italien, désormais numéro deux du gaz en France, reconnaît que ces visites à domicile contribuent à environ un tiers du portefeuille de nouveaux clients. Il est vrai que l’argumentaire commercial est simple. Pour EDF et Engie, il est plus compliqué d’expliquer à leurs clients qu’ils peuvent, eux aussi, proposer des prix plus intéressants que le tarif réglementé qui était le leur depuis toujours.
Très logiquement, l’offensive des nouveaux acteurs du marché de l’énergie appelle la contre-offensive des deux opérateurs historiques. Sans donner d’indication chiffrée, Engie souligne que le démarchage est un canal de vente significatif, au même titre que le téléphone ou les courriels. Il s’agit de pallier ainsi la fermeture de son réseau d’agences. «La vente à domicile est un circuit important car il permet une richesse d’échanges avec le client, explique Augustin Honorat, directeur du marché clients particuliers France d’Engie. Et pour cause, aucun autre lien ne cultive la même proximité physique en face-à-face.»
Les entreprises sont d’autant plus soigneuses à communiquer sur le porte-à-porte que le genre a mauvaise presse: pêle-mêle, les vendeurs seraient agressifs, tairaient les subtilités des contrats de gaz et d’électricité et seraient prêts à de nombreuses approximations pour décrocher une signature. Par exemple, c’est un ménage qui ratifie finalement un contrat à la fois pour le gaz et l’électricité, alors qu’une offre pour une seule énergie l’intéressait au départ.
Ou alors c’est un foyer qui prend un fournisseur pour un autre sans qu’on ait pris soin de le détromper. Parfois, les dérapages vont encore plus loin: le Médiateur indique ainsi que plusieurs consommateurs l’ont alerté «sur le fait que des démarcheurs appellent pour obtenir un rendez-vous à domicile en se présentant comme le Médiateur national de l’énergie».
Enquête de satisfaction
«Nous sommes aux antipodes de ces méthodes, dit Daniel Fava, directeur général ENI Gas & Power France. Nous prenons rendez-vous par téléphone avant les visites. Ces dernières sont le fruit de campagnes ciblées, après que nous avons identifié en amont des zones d’habitations susceptibles d’être intéressées par nos offres. Nos propositions sont d’autant plus rigoureuses qu’elles sont articulées autour de quelques critères très simples: gain par rapport aux tarifs réglementés, stabilité du prix pendant plusieurs années et aucune coercition.» Les vendeurs font ensuite l’objet d’une enquête de satisfaction et un ménage dispose de 21 jours pour se rétracter, quand la loi n’impose que 14 jours.
Les quatres étapes du producteur au consommateur: (1) Production: l’énergie est produite ou importée par différents acteurs français ou étrangers. (2) Transport: il est effectué par RTE pour l’électricité et GRTgaz ou TIGF pour le gaz. C’est un service public. (3) Distribution ; l’acheminement local est géré par Enedis (électricité) et GrDF (gaz). C’est aussi un service public. (4) Fourniture: les consommateurs choisissent librement leur fournisseur d’énergie.
Chez Engie, Augustin Honorat indique que le groupe a recours dans le cadre de ce démarchage «à des prestataires externes reconnus, sélectionnés au terme d’un appel d’offres et dont les personnels sont spécialement formés aux offres énergétiques et à l’éthique commerciale. Non seulement nous mettons en garde ces partenaires contre la moindre velléité de vente forcée mais les dérives sont tout de suite sanctionnées et le contrat annulé si le client le demande.»
Preuve que le domaine reste malgré tout très sensible, certains opérateurs ont décidé de renoncer au porte-à-porte, comme Direct Énergie qui l’a utilisé lors du démarrage de l’entreprise.
EDF ne l’a jamais utilisé, soulignant que le démarchage à domicile ne correspond pas à sa politique de relation clients et à son image de marque. Le groupe estime disposer d’autres compétences pour asseoir son développement commercial. Il est vrai que le groupe reste très solidement implanté avec une part de marché proche de 90 % chez les particuliers contre 76 % pour Engie.
Quel que soit le cas de figure, la bataille est d’autant plus vive les fournisseurs n’ont jamais été aussi nombreux. Ces derniers mois, plusieurs nouveaux acteurs opérateurs ont fait leur apparition comme ekWateur ou Plüm Énergie. Disposant de moyens limités par rapport aux géants du secteur, ils font des offres plus ciblées. Par exemple, Plüm Énergie entend proposer à ses clients «une véritable méthode pour diminuer significativement leur consommation d’électricité». Comme ces impétrants ne peuvent pas lancer de grandes offensives commerciales, ils misent beaucoup sur le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux. Chacun suit son propre chemin.
Attention aux démarcheurs indélicats
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a été victime d’étranges comportements. Cette autorité administrative vient ainsi d’être alertée que des démarcheurs se présentaient en son nom pour inciter des consommateurs ou des clients professionnels (commerçants, artisans, PME…) à acheter des matériels électriques (panneaux photovoltaïques, ampoules basse consommation, condensateurs…). Ces prétendus représentants indiquent aux consommateurs qu’ils ont l’obligation réglementaire de se procurer ces équipements, sous peine de sanctions. La CRE précise qu’elle a saisi le procureur de la République et que le dossier a également été transmis à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
::: SOCIAL
LES ECHOS – 19/01/2017
Dentistes : l’assurance-maladie lâche du lest avant la dernière négociation
Jeudi et vendredi, les trois syndicats de chirurgiens-dentistes, l’assurance-maladie (Uncam) et les complémentaires santé (Unocam)
vont tenter de conclure un avenant à leur convention quinquennale.
L’assurance-maladie rajoute 64 millions d’euros de revalorisation des tarifs.
C’est une négociation qui va être très difficile à boucler. Jeudi et vendredi, les trois syndicats de chirurgiens-dentistes, l’assurance-maladie (Uncam) et les complémentaires santé (Unocam) vont tenter de conclure un avenant à leur convention quinquennale, en vue de revaloriser les soins conservateurs, tout en réduisant le prix des prothèses. L’Uncam a formulé ses propositions de la dernière chance, dans un document auquel « Les Echos » ont eu accès. Elle propose une rallonge financière pour les dentistes, alors que deux syndicats sur trois ont quitté la table des négociations lors de la dernière séance, le 6 janvier.
Il est d’ores et déjà improbable que le syndicat numéro un, la FSDL, signe. En effet, l’enveloppe globale proposée par l’assurance-maladie, et qui serait cofinancée avec les assureurs complémentaires, s’élève à 807 millions d’euros par an dès 2021, avec une montée en charge sur quatre ans. « Nous avons fait nos calculs. Pour équilibrer l’activité des dentistes, il faudrait investir 2,7 milliards d’euros, on est loin du compte ! » souligne Patrick Solera, le président de la FSDL. Le syndicaliste voit d’un assez mauvais oeil l’introduction de plafonds conventionnels sur les soins prothétiques, qui sont aujourd’hui totalement libres. « Les plafonds sont bas, et ils resteront bloqués pendant trente ans », soupçonne-t-il.
Possibilité de dérogation
Sans la FSDL, il faudra donc que la CNSD, l’autre syndicat détenant plus de 30 % des voix, soit signataire de l’avenant. L’Union dentaire, le troisième syndicat, devra aussi s’abstenir de voter contre. Ils ont un pistolet sur la tempe, car, s’il n’y a pas d’accord, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, compte plafonner les tarifs les plus coûteux sans passer par la case conventionnelle. Elle a fait voter cette possibilité de dérogation à la négociation professionnelle à l’automne.
Le dernier projet de l’assurance-maladie rajoute une hausse de 64 millions d’euros des tarifs pour atteindre 807 millions d’euros. Dans le détail, les forfaits CMU-C sont revalorisés de 30 millions d’euros par rapport à la proposition précédente, soit 82 millions supplémentaires au bout de quatre ans. Les revalorisations d’actes et créations d’actes (couronne transitoire, coiffage pulpaire, consultation d’urgence) bondissent de 148 millions d’euros par rapport au 6 janvier, à 693 millions d’euros. Mais cette hausse est en partie compensée par la baisse de 107 millions du tarif de l’inlay-core. De plus, les sommes allouées à la prévention, en particulier la parodontie pour les diabétiques, sont revues à la baisse de 14 millions, chiffrant désormais 23 millions.
Par ailleurs, les plafonds imposés aux tarifs libres sont un peu rehaussés, en sorte que la perte de recettes pour les dentistes se limiterait à 465 millions d’euros au bout de quatre ans. En fin de compte, les professionnels libéraux gagneraient en net 341 millions d’euros supplémentaires dès 2021, soit 42 % de l’enveloppe totale promise. L’amélioration est assez nette par rapport aux 272 millions du projet du 6 janvier (35 % de l’enveloppe), et surtout aux 176 millions du projet du 14 décembre…
Solveig Godeluck
LE FIGARO – 19/01/2017
Les salariés de BN se mobilisent ce jeudi contre la vente de l’usine nantaise
Les employés de la Biscuiterie Nantaise (BN) se rassemblent ce jeudi suite aux rumeurs de rachat du site de Vertou (Loire-Atlantique).
Agitation au pays du fameux BN. L’intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC ont en effet appelé les employés de la Biscuiterie Nantaise (BN) de Vertou en Loire-Atlantique, près de Nantes, à se mobiliser en cessant de travailler ce jeudi et à participer à une assemblée générale sur le site de Vertou. Cette mobilisation fait suite aux rumeurs de rachat de l’usine qui fabrique les célèbres biscuits fourrés. Les syndicats ont invité les élus locaux à participer à cette manifestation.
Lors du comité d’entreprise du jeudi 12 janvier, la direction a confirmé qu’un groupe avait visité le site sans communiquer l’identité des visiteurs.
L’usine risque donc d’être vendue trois ans après le rachat d’United Biscuit, propriétaire de BN, par la holding turque Yildiz. Ce projet soulève des inquiétudes quant au futur de l’usine BN de Vertou qui emploie environ 400 salariés.
United Biscuit aurait mis en vente la biscuiterie a révélé le Figaro. Parmi les acheteurs intéressés figureraient au moins trois fonds dont un Français et un Canadien. Et un Hollandais qui serait le candidat principal avec la biscuiterie Continental Bakeries. Le montant de cession envisagé serait d’environ 20 à 30 millions d’euros pour BN, qui réalise environ 80 millions d’euros de chiffre d’affaires mais qui ne gagne pas d’argent.
::: POLITIQUE
LE MONDE – 19/01/2017
Primaire à gauche : tensions dans la dernière ligne droite
Les candidats enchaînent les meetings et n’hésitent plus à s’attaquer directement, à quatre jour du premier tour et alors que se tient, jeudi, le dernier débat télévisé.
Pour accéder à la salle, il faut suivre les affiches « salle de pesée ». A quatre jours du premier tour de la primaire à gauche, dimanche 22 janvier, l’image fait sourire, tant chaque candidat a décidé de montrer ses muscles politiques. Mercredi soir 18, à la veille du troisième et dernier débat télévisé, Benoît Hamon donnait un meeting à Paris, à… l’Institut du judo. Au même moment, Arnaud Montebourg réunissait aussi ses troupes dans la capitale, dans le gymnase Jean-Jaurès, situé dans le 19e arrondissement. Vendredi soir, ce seront Manuel Valls et Vincent Peillon qui mobiliseront, à leur tour, à Paris.
A l’approche du vote, le ton se durcit entre les candidats. Chacun le sait, les dernières heures d’une campagne sont souvent décisives. « Les enjeux d’une primaire s’imposent dans les derniers jours », expliquait Manuel Valls, mardi soir, dans le TGV qui le ramenait de Rennes.
Benoît Hamon est en confiance, il est le candidat qui, incontestablement, enregistre une dynamique depuis plusieurs semaines. Pour preuve, selon lui, il est devenu la cible numéro un de ses concurrents. En meeting à Boisseuil (Haute-Vienne), près de Limoges, M. Valls l’a plusieurs fois attaqué sans le nommer mercredi soir. Pour l’ancien premier ministre, M. Hamon incarne la gauche « déconnectée du monde » quand lui a les pieds pleinement dans le « réel ».
« C’est facile de faire sauter les interdits »
« C’est facile de promettre l’impossible lorsqu’on sait au fond de soi que l’on n’en sera jamais comptable. C’est facile de dire “ouvrez les frontières, laissez entrer tout le monde, soyez généreux !”. C’est facile de faire sauter les interdits. Il est plus dur de combattre la délinquance, les trafics et les cambriolages ! », a critiqué M. Valls qui s’est présenté, lui, comme « la gauche de l’état d’urgence ».
Pendant près de deux heures, le député des Yvelines a défendu ses principales mesures taxées d’irréalisme par ses concurrents. Revenu universel, 49.3 citoyen, mise en place d’une police de contrôle des discriminations… « Il y a quatre mois, on ne parlait à gauche que d’identité, de sécurité, de fermeté. Aujourd’hui, on parle revenu universel, nouveau modèle de développement, transition énergétique… C’est déjà une victoire acquise », triomphe l’ancien ministre de l’éducation nationale devant ses supporters.
Porté par les sondages et une affluence réelle dans ses meetings, il s’en prend même à Emmanuel Macron qui menace l’après-primaire pour le PS. « Un homme de gauche choisi par le peuple de gauche devrait se désister devant un sondage d’opinion ? Jamais ! », tonne-t-il sous les applaudissements.
Hamon pointé du doigt
De son côté, M. Montebourg a répété que ses propositions n’étaient pas « expérimentales » pour 2022 mais applicables « dans quatre mois ». S’affichant aux côtés de l’humoriste Guy Bedos et de la figure de l’aile gauche du PS, Gérard Filoche, l’ancien ministre de l’économie, lui aussi, a pointé du doigt M. Hamon, en se présentant comme le candidat du « travail » et de la « fiche de paie ».
Défaire « le mur des puissants », lutter contre les politiques d’austérité, restaurer la souveraineté, promouvoir le « made in France » : M. Montebourg a déroulé sa partition, dans le sillage de la primaire de 2011. Finalement, plus la compétition avance, plus les candidats redeviennent ce qu’ils sont. Manuel Valls se remet à faire du Valls. Et M. Montebourg, qui avait tenté de s’assagir et de se « présidentialiser », au risque de s’affadir, refait du Montebourg, en appelant, la voix cassée, à « reprendre le drapeau du discours du Bourget, tombé à terre, dans la poussière ».
Pour le député Christian Paul, qui coordonne le programme de l’ancien ministre du redressement productif, « la primaire se termine par un crescendo pour Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, mais l’électorat n’est pas le même : chez Hamon, c’est une gauche classique, chez Montebourg, une reconquête qui va au-delà ».
Vincent Peillon, lui aussi, veut faire mentir les pronostics qui le donnent éliminé dès le premier tour. Pour son directeur de campagne, « il y aura dimanche soir une surprise Peillon ! ». Laquelle ? « Il sera présent au second tour », affirme M. Bloche, qui revendique, à son tour, « une dynamique dans une campagne éclair ».
En conclusion de son discours, M. Hamon a cité Victor Hugo : « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est arrivée. » « Et bien, notre heure est arrivée ! », a lancé le député avant de s’offrir un bain de foule de plusieurs minutes.
Solenn de Royer et Bastien Bonnefous
LES ECHOS – 19/01/2017
Logement : ce que veulent les candidats à la primaire de la gauche
Logement : ce que veulent les candidats à la primaire de la gauche
Le logement ne fait pas l’objet de débats très disputés parmi les 7 candidats à la primaire de la gauche.
Aucun ne remet en cause les acquis du quinquennat.
L’encadrement des loyers, oui, mais pas partout
Bien que très controversée lors de sa mise en oeuvre, l’une des mesures phares du quinquennat en matière de logement n’est pas menacée à gauche. Aucun des candidats à la primaire de la gauche, qui débattent une dernière fois ce jeudi soir à la télévision (lire aussi page 4), ne remet en cause le principe de l’encadrement des loyers aujourd’hui effectif à Paris et à partir du 1er février à Lille. Manuel Valls (PS) et Sylvia Pinel (PRG), qui ont limité sa mise en oeuvre à la capitale, défendent son intérêt dans les zones tendues et là où il est possible d’obtenir des données fiables concernant le marché locatif. Benoît Hamon (PS) en réclame l’application dans les 13 métropoles régionales, comme Arnaud Montebourg (PS), qui fait même figurer cette mesure dans son Manifeste économique publié le 4 janvier. Après une étude démontrant l’inefficacité de cette mesure à Nantes, François de Rugy (Parti écologiste) ne défend pas « une approche idéologique » mais estime indispensable une meilleure connaissance des marchés locatifs ville par ville. Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate) reconnaît que la mesure peut être adaptée à Paris et à sa petite couronne, mais redoute ailleurs une fuite des investisseurs tentés de mieux rentabiliser leurs biens via des plates-formes de location saisonnière.
Pas touche aux quotas de logements sociaux
Mesure « de gauche », « projet de société » pour Arnaud Montebourg, l’article 55 de la loi SRU de décembre 2000, qui impose des quotas de logements sociaux aux communes les plus peuplées est intouchable. Tous les candidats défendent la mesure et se félicitent de ses avancées : la hausse du quota à 25 % par la loi Alur, la possibilité pour les préfets de se substituer aux maires récalcitrants et le renforcement du principe grâce à la loi égalité et citoyenneté. Benoît Hamon propose même de faire passer les quotas à 30 %. Il est le seul à envisager de durcir nettement les sanctions appliquées aux communes hostiles au logement social en proposant une ponction fiscale plutôt qu’une amende. A l’inverse, les maires bâtisseurs profiteraient d’une aide plus importante qu’aujourd’hui. A titre expérimental, il imagine aussi, – en concertation avec les élus -, de réquisitionner des logements vacants pour les intégrer au parc social. François de Rugy considère que la loi est « globalement » efficace, mais souhaite veiller à l’équilibre des logements produits et, au-delà, à la mixité sociale dans le parc résidentiel.
La défiscalisation n’est plus un tabou
Drogue dure de la politique du logement depuis trente ans en France, les dispositifs qui permettent aux particuliers de baisser leurs impôts en achetant un logement neuf pour le louer portent tous le nom des ministres qui les ont initiés. Le « Pinel », dernier en date, n’est pas renié par son auteur qui le défend « sans hésitation » et le prolongerait au-delà de 2018 si elle était élue.« Il est reconnu par les professionnels et un signe de compétitivité pour les villes où se construisent ces types de logement », affirme la candidate du Parti radical. Manuel Valls ne remet pas non plus en cause ce « pilier de la politique » et du plan de relance que son gouvernement a initié en septembre 2015 avec de bons résultats. Personne à gauche n’envisage plus de supprimer cet outil. Arnaud Montebourg en souligne néanmoins le coût budgétaire, 1,6 milliard pour le Pinel, contre 1,2 milliard pour le « Scellier » qui n’est plus en vigueur depuis 2012. Vincent Peillon et Jean-Luc Bennahmias, sans le renier, invitent cependant à une réflexion de fond sur la nécessité, à long terme, de ce dispositif.
LE PARISIEN – 19/01/2017
Benoît Hamon : « J’ai un projet de gauche… celle qui se tourne vers le futur »
DEMANDEZ LE PROGRAMME ! Quatrième et dernier invité de notre série sur la primaire de la gauche, Benoît Hamon, dont la campagne semble en pleine dynamique, présente son programme. A vous de juger.
« Je pioche, je pioche. » Confidence d’un athlète de la politique entrant dans la dernière ligne droite de sa campagne. Oui, Benoît Hamon pioche dans ses dernières réserves ce matin-là en arrivant au « Parisien » – « Aujourd’hui en France ». Avant de s’asseoir autour de la table de conférence au centre de la rédaction, le candidat se débarrasse de la chaude parka à capuche dans laquelle il était emmitouflé. Il arrive de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et doit repartir, sitôt après l’entretien, pour Bordeaux (Gironde). Son attachée de presse l’accompagne avec une valise à roulettes. Est-ce l’effet d’une dynamique de campagne qui le porte ? Il a en tout cas fait le plein hier soir, à l’Institut du judo à Paris (XIVe) lors d’un meeting où environ 3 000 personnes sont venues l’écouter.
Concentré, précis, dépourvu de toute fiche, contrairement à Manuel Valls qui étalait les siennes devant lui, le député des Yvelines déroule son programme, argumente pied à pied. Son fameux revenu universel, qui suscite les critiques et même les risées de ses rivaux — notamment à cause de son coût « astronomique » ? Le candidat, clairement positionné à l’aile gauche du PS, s’efforce de démontrer, exemples à l’appui, que c’est réalisable sans ruiner les Français. Au camp Montebourg qui taxe son programme de « gauche Carambar » — on l’ouvre et on trouve une mesure magique —, il rétorque, sûr de lui : « Ça sent la fébrilité. »
S’il ne se drape pas, comme Emmanuel Macron, dans la posture de candidat antisystème, il ne se prive pas cependant de pointer du doigts les « élites ». Celles qui critiquent, par exemple, sa proposition de « 49-3 citoyen » parce qu’elles ne veulent pas, dit-il, abandonner une once de leur pouvoir. Trois mots pour se définir, lui et son projet ? « Constance, futur et cohérence », répond-il. A vous de juger, dans cette « audition » d’une heure quarante réalisée avec le concours de la Fondation Jean Jaurès, dirigée par Gilles Finchelstein et proche du PS. Notre série Demandez le programme sur cette primaire qui reste très ouverte s’achèvera samedi, avec un comparatif et une évaluation des projets des quatre principaux candidats.
LA POLITIQUE ET LA CAMPAGNE. « Ma victoire fera bouger les lignes en dehors des rangs du PS »
Vous proposez une mesure originale : le 49-3 citoyen. Est-ce réalisable ? Ne craignez-vous pas que cela vous empêche de gouverner ?
Je propose qu’un texte de loi, voté au Parlement, puisse être validé par le peuple français via un référendum dès lors que 450 000 citoyens inscrits sur les listes électorales le demanderaient. Nous pouvons parfaitement y associer des critères de représentation géographique pour que ces électeurs soient issus d’un nombre minimum de départements. Nous pouvons aussi fixer un taux minimum de participation pour qu’il soit valide. Il y aura des garde-fous, mais cette proposition me semble essentielle si nous voulons de nouveau faire respirer la démocratie.
Si vous ne gagnez pas la primaire, vous engagez-vous à soutenir le vainqueur et à faire sa campagne ?
Je respecterai ma signature à la charte des primaires.
Donc si c’est Manuel Valls, vous le soutiendrez ?
Je respecterai ma signature. Mais si vous m’imaginez demain porte-parole, je pense que ce serait assez mal inspiré. Et pour lui, et pour moi.
Si vous gagnez, comment éviterez-vous l’exode de nombreux élus socialistes vers Macron ?
Si le seuil des 2 millions de votants est franchi, cela donnera une légitimité forte au candidat issu de la primaire. Je pense que ma victoire fera aussi bouger les lignes en dehors des rangs du PS. Donc si exode il y a, il sera à mon avis limité et neutralisé par le rassemblement qui s’opérera à gauche sur ma candidature.
Macron, c’est un danger pour le candidat socialiste ?
Sa candidature se veut ni de droite ni de gauche… mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Est-il pour ou contre le maintien des 35 heures ? Que fait-il de l’ISF (impôt sur la fortune) ? Favorise-t-il les formes de travail non salariées, non encadrées en droits, comme les chauffeurs de VTC par exemple ? Continue-t-il à défiscaliser les actions gratuites et à moins bien payer les heures supplémentaires, bref à mieux rémunérer le capital et moins bien le travail ? La casse des droits du travail ne peut pas constituer un projet d’émancipation et de progrès social.
Vous avez un programme très calibré à gauche, comme celui de Fillon l’était à droite dans l’autre primaire. N’est-ce pas trop tactique ?
On dit que mon programme est calibré à gauche. Je l’ai pensé comme un projet résolument de gauche, mais pas n’importe laquelle, celle qui se tourne vers le futur. Si mon projet suscite de l’intérêt, c’est parce qu’il part de situations vécues, comme la difficile insertion professionnelle des jeunes, pour essayer de penser les cinq, dix, vingt prochaines années. La crise écologique que nous vivons nous force à prendre conscience de cet impératif du long terme.
Vous critiquez la république monarchique et le président vu comme un homme providentiel. Si vous êtes élu, vous installerez-vous à l’Elysée ?
Oui.
TERRORISME ET JUSTICE. « Je veux moins de délinquants fabriqués par la prison »
Comment mieux lutter aujourd’hui contre le terrorisme ?
Je veux donner un cadre légal et des capacités budgétaires au coordinateur national du renseignement, placé sous la responsabilité du Premier ministre. Il faut aussi améliorer la coopération entre nos divers services de renseignement, et faire en sorte que nous disposions demain d’une agence européenne du renseignement. Je suis élu d’un territoire (député des Yvelines) où je vois concrètement l’utilité du renseignement territorial. Il est, hélas, soumis aux mêmes contraintes budgétaires que n’importe quel service de la police nationale. Il est affaibli et il faut le muscler.
Vous êtes favorable à un meilleur accueil des réfugiés…
Je souhaite la création d’un visa humanitaire qui permette d’identifier, dès le départ, les candidats à l’exil et leur ouvrir une voie légale d’accès au territoire français. Je veux aussi m’inspirer du modèle allemand. En consacrant davantage de moyens à l’apprentissage de la langue des demandeurs d’asile et en leur permettant, au-delà d’un délai de trois mois, de travailler sous certaines conditions. C’est ce qui a permis en Allemagne l’intégration de centaines de milliers de réfugiés. Il faut favoriser un modèle plus harmonieux et plus hospitalier. Car notre sécurité, c’est leur développement.
Vous proposez la mise en place de bureaux de vote dans les prisons. Pour quelles raisons ?
Je suis frappé par la faible participation des détenus aux élections alors que seule une minorité d’entre eux sont déchus de leurs droits civiques. Je souhaite aussi donner plus de moyens au service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) pour favoriser la réinsertion des détenus. L’alternative à la détention est, parfois, la meilleure manière pour comprendre le sens de sa faute et de sa punition, et ainsi favoriser. Je veux qu’il y ait moins de délinquants et surtout moins de délinquants fabriqués par la prison.
ÉDUCATION ET SANTÉ. « Repenser la carte scolaire »
Pour lutter contre l’échec scolaire, seriez-vous prêt à affecter, de manière contraignante, les professeurs les plus expérimentés dans les zones en difficulté ?
Je ne crois pas que des mesures coercitives permettent de mieux faire fonctionner l’école. Si un enseignant est obligé d’aller dans un endroit sans s’intégrer harmonieusement au projet pédagogique, nous raterons l’objectif de lutter contre les inégalités. Je propose par exemple la création de postes de professeurs surnuméraires inter-degrés, entre le CM 2 et la 6e, qui puissent dédoubler des classes et améliorer le passage entre l’école et le collège.
Vous proposez de rebâtir une carte scolaire au collège. Comment imposer cette mixité ?
Il faut se débarrasser de cette idée selon laquelle le collège ne peut pas être mixte parce qu’il est sur un territoire homogène socialement. Je propose de repenser la carte scolaire pour concevoir des bassins de recrutement mixtes. Les familles auront la possibilité de formuler un, deux, trois, quatre vœux. Il y aura ensuite un choix de recrutement qui prendra en compte les voeux des familles et l’origine sociale des enfants afin de faire en sorte que dans chaque collège, il y ait de la mixité sociale. Mais on ne peut envisager cela sans un dialogue avec l’enseignement privé.
L’Etat ne peut pas contraindre le privé à la mixité…
Non, on ne peut pas le contraindre, mais il y a un contrat entre l’Etat et l’enseignement privé. Il se discute, et il y a des contreparties. La question doit être posée en des termes plus solennels qu’elle n’a été posée jusqu’ici.
Où vos enfants sont-ils scolarisés ?
Mes filles sont dans une école publique, en banlieue parisienne. Pour ma part, j’ai fait ma scolarité dans le privé catholique.
Quelle sera votre première mesure pour la santé, si vous accédez à l’Elysée ?
Dès le début, je donnerai la liste des perturbateurs endocriniens et des pesticides qui favorisent des pubertés précoces, qui tuent trop tôt des Français et seront les responsables des scandales sanitaires de demain. Ils seront interdits, comme il sera interdit d’importer des produits fabriqués ou cultivés avec les mêmes perturbateurs endocriniens ou pesticides. Sur ces questions de santé publique, il faut poser un acte politique immédiat.
LE CAS CONCRET. Les mères voilées peuvent-elles accompagner les sorties scolaires ?
Sous couvert de faire confiance au terrain, on laisse les enseignants bien seuls pour appliquer la laïcité. L’accompagnement des sorties scolaires n’est pas autorisé aux mères voilées, selon la circulaire Chatel de 2012. Najat Vallaud-Belkacem a pris la position inverse, oralement, en 2014. Si vous êtes élu, abrogerez-vous la circulaire ?
Je soutiens la position de la ministre. Tant que nous ne sommes pas confrontés à une situation où une mère d’élève affiche une volonté d’affirmer le primat de sa religion sur l’ordre républicain, il faut lui permettre d’accompagner les sorties scolaires. L’application de la laïcité est un travail de dentelle, je ne suis pas pour les solutions brutales venues d’en haut. Je suis intransigeant à l’égard de ceux qui se réclament d’un islam radical et qui veulent faire reculer la République. Mais certains font aujourd’hui de la laïcité un instrument anti-islam. C’est profondément injuste envers tous les Français qui pratiquent la religion musulmane.
ÉCONOMIE ET CHÔMAGE. « La loi El Khomri n’a aucune légitimité démocratique »
Faut-il garder le crédit d’impôt compétitivité emploi, qui offre des baisses de charges aux entreprises pour qu’elles investissent et emploient ?
Les études montrent que ce dispositif, très cher, s’est soldé par une hausse des marges et a augmenté les dividendes distribués aux actionnaires. L’argent public ne doit pas servir à cela. Le CICE doit être évalué. Je propose par ailleurs de créer un crédit d’innovation sociale, qui permettrait par exemple d’aider Siel bleu, qui propose de prévenir les maladies chroniques des personnes âgées grâce à de la gym douce dans 4 500 maisons de retraite. Cela évite des récidives de cancers et maintient les gens en bonne santé, à moindre coût.
Comment lutter contre les prix exorbitants de certains médicaments innovants ?
Environ 40 000 € pour un traitement contre l’hépatite C, quand on le trouve à 200 € sur le marché indien, c’est inadmissible. Je souhaite renforcer les moyens des agences publiques qui négocient avec les industriels. Si des laboratoires refusaient de baisser leurs prix, je n’exclus pas de recourir au mécanisme de « licence d’office » qui permet à l’Etat de fixer le juste prix.
Comment marcherait votre « taxe sur les robots » ?
Les charges patronales seraient assises non plus sur les salaires, mais sur la valeur ajoutée de l’entreprise. Aujourd’hui, si je passe de 40 hôtesses de caisse à 10 hôtesses et 30 portiques automatiques, mes portiques auront beau créer de la valeur, mes cotisations patronales resteront assises sur les seuls salaires. Ce n’est pas logique. La fiscalité doit s’adapter.
Vous annoncez la mort de la loi El Khomri…
Cette loi, qui n’a aucune légitimité démocratique puisque décriée par l’opinion publique, l’Assemblée, le Sénat et une majorité de syndicats, va faciliter les licenciements dans les entreprises bénéficiaires, et permettre par un simple accord d’entreprise de moins payer les heures supplémentaires. Nous la remplacerons par une vraie loi Travail, qui définira le burn-out comme une maladie professionnelle, facilitera la baisse du temps de travail… Notre exigence sera celle de la bienveillance envers les salariés.
Le chômage des jeunes dépasse les 25 %, comment leur donner un travail, un avenir ?
Tout ce qui a été fait ne marche pas. La seule chose qu’on nous propose, c’est ce deal à l’anglo-saxonne : un chômage qui baisse contre une pauvreté en hausse. Je n’en veux pas ! Il faut changer de paradigme, et c’est un défi de l’expliquer : le travail se raréfie, alors partageons-le différemment. En France, le « partage » du travail est injuste : d’un côté, des millions de chômeurs, de l’autre, un grand nombre de travailleurs qui ne s’épanouissent pas. Le revenu universel que je propose permettra à ceux qui le souhaitent de baisser leur temps de travail — ce qui générera des embauches. Ce revenu universel, s’appliquant pour commencer aux jeunes, libérera une partie des 600 000 emplois étudiants.
SA MESURE PHARE. Le revenu universel
Comment marcherait le revenu universel, dont vous dites qu’il serait « la grande mesure structurante » de votre quinquennat ?
Prenons deux personnes au smic, qui touchent leur salaire plus le revenu universel : si elles le veulent, elles pourront réorganiser leur vie. Dans certains métiers, ceux qui peuvent baisser leur temps de travail sans perdre trop de pouvoir d’achat font ce choix. Mon objectif, c’est le salarié d’un abattoir, en Bretagne, qui pourrait passer à un deux tiers-temps grâce à ce revenu pour retrouver la maîtrise de sa vie, se former à un autre métier, etc.
N’utiliseront-ils pas cette somme pour gagner en pouvoir d’achat ?
Et alors ? Cela fera circuler l’argent. Je ne crois pas à ce discours sur la paresse supposée des gens. Lors de la création du RMI sous Rocard, ou de la CMU sous Aubry, on entendait déjà ça. Les faits l’ont toujours infirmé.
La généralisation de ce revenu coûterait entre 300 à 400 Mds€ par an. Vous voulez effrayer les électeurs ?
Il s’agit d’une réforme par étapes. Je m’engage dès aujourd’hui pour la première : revaloriser de 10 % le RSA à 600 € par mois — quelque 2,5 millions de foyers seraient concernés — et l’étendre aux jeunes de moins de 25 ans. Et l’attribution du RSA serait automatique, afin de lutter contre la pauvreté : un tiers des personnes qui y ont droit ne le demandent pas.
Combien coûterait cette première étape ?
Avec des économistes, nous avons chiffré cette mesure à 45 Mds€, cela n’a rien d’infaisable. Nous la financerons en faisant des économies liées au redéploiement du CICE. Mais aussi grâce à la simplification de l’impôt sur le patrimoine (qui fusionnera l’ISF et la taxe foncière). Enfin, le fait de distribuer le revenu universel d’existence dégagera de nouvelles recettes grâce à la hausse de la consommation.
Entretien réalisé par Christel BRIGAUDEAU, Philippe MARTINAT, Pauline THÉVENIAUD, Odile PLICHON, Stéphane SELLAMI et Henri VERNET avec Gilles FINCHELSTEIN
LES ECHOS – 19/01/2017
Relance de l’apprentissage : le remède choc de Fillon
François Fillon mettra en avant ses propositions sur l’apprentissage, ce jeudi, à l’occasion d’un déplacement dans l’Ain.
Le candidat veut confier la gestion des lycées professionnels aux régions.
Les diplômes resteront nationaux, mais les entreprises doivent être associées.
L’apprentissage en France selon François Fillon ? C’est simple, résume Pierre Danon, qui a travaillé le dossier dans son équipe de campagne : « On a tout faux. » Ce constat sans fard, le candidat Les Républicains aura l’occasion de le mettre en avant ce jeudi à l’occasion d’un déplacement dans l’Ain. Par prudence, aucun objectif quant au nombre d’apprentis visés en cas de victoire à l’élection présidentielle du candidat de la droite ne sera mis en avant, le quinquennat Sarkozy (pas plus que celui de François Hollande) n’ayant tenu ses promesses en la matière. Ce qui n’empêchera pas l’ex-Premier ministre de marquer sa volonté de redonner une « dynamique extrêmement forte » à ce dispositif. Quitte pour cela, à préconiser la mort de certains « symboles » et lâcher une bombe au ministère de l’Education nationale.
Pour François Fillon en effet, si l’apprentissage fait pâle figure en France par rapport à l’Allemagne ou la Suisse, c’est avant tout parce qu’il a été construit par l’Education nationale et non pas par le monde professionnel. Premier remède : affirmer haut et fort qu’il s’agit d’une voie d’excellence pour décrocher un travail. La gauche ne dira pas le contraire, mais risque d’accueillir plus fraîchement les autres propositions des Républicains.
Détacher des élèves de l’Education nationale
La plus explosive tient aux 1.500 lycées professionnels qui accueillent près de 666.000 élèves. François Fillon préconise de les détacher de l’Education nationale pour en confier la gestion aux régions et aux branches professionnelles, lesquelles ont déjà la charge des centre de formation en alternance, les CFA. Interpellée récemment sur ce sujet à l’Assemblée, Najat Vallaud-Belkacem a eu l’occasion de critiquer cette proposition, qui, selon elle, aboutirait aussi à « régionaliser les diplômes ». Le programme du candidat Fillon a paré le coup en prônant de placer les référentiels de formation au sein d’une commission nationale sous tutelle du ministère de l’Education nationale, mais – là encore – en y associant étroitement branches et partenaires sociaux.
De quoi faire sauter les principaux freins à l’apprentissage ? Oui, estime un haut responsable régional pour qui les objectifs des rectorats sont de remplir leurs lycées, quand ceux des régions portent sur l’emploi, pas sûr que cela change la donne tempère un acteur de la formation, qui se demande en quoi une région sera plus efficace qu’un rectorat. « C’est un choix politique, avance-t-il, mais la vraie question est de savoir si l’on veut faire de l’apprentissage une vraie filière de formation initiale ou un instrument d’une politique de l’emploi. » François Fillon préconise aussi d’aligner le droit du travail des apprentis sur celui des salariés. En la matière, estime Béatrice Pola, avocate associée du cabinet d’avocats Proskauer, le problème vient surtout des modalités « très contraignantes » de rupture de contrat. Le candidat de la droite à l’Elysée vise aussi une exonération totale des charges patronales sur les contrats en alternance. La mesure, estimée à 765 millions, serait financée par la suppression des emplois d’avenir et contrats de génération. Elle concernerait essentiellement les contrats de professionnalisation, les contrats en apprentissage étant déjà quasiment exonérés.
Alain Ruello et Isabelle Ficek
::: INTERNATIONAL
L’EXPRESS – 19/01/2017
Brexit: la banque HSBC va bien déplacer 1000 emplois de Londres à Paris
Stuart Gulliver, directeur général de HSBC, a précisé que la banque n’avait pas besoin de « se presser » pour le faire.
Les dirigeants de la banque redoutent que l’activité d’investissement sur les marchés mondiaux soit touchée par la sortie du marché unique, confirmée mardi par la Première ministre Theresa May.
Le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, a confirmé dans une interview à Bloomberg Television qu’un millier d’emplois de son activité de banque d’investissement à Londres devraient être déplacés à Paris.
Interrogé depuis la station de ski suisse de Davos en marge du forum économique mondial, Stuart Gulliver a expliqué que parmi les divers départements de la banque au Royaume-Uni, c’est son activité d’investissement sur les marchés mondiaux qui serait touchée par la sortie du marché unique confirmée mardi par la Première ministre Theresa May.
« Pour nous, c’est la France »
« Il y ce que nous appelons l’activité de banque mondiale et de marché, et c’est celle pour laquelle j’ai dit publiquement, il y a un moment déjà, qu’il y aurait un millier d’emplois qui sont couverts par la législation européenne et qui, dans le cadre de l’accès au marché unique, devraient probablement aller en France dans notre cas », a expliqué le patron de HSBC d’après une transcription de l’interview transmise mercredi.
Interrogé sur la possibilité pour HSBC de déplacer ces activités ailleurs dans l’Union européenne, par exemple à Dublin ou Lisbonne, Stuart Gulliver a été catégorique: « Nous avons acheté le Crédit Commercial de France en 2002, donc nous avons un service bancaire universel en France. Donc pour nous, c’est la France ».
Stuart Gulliver a ajouté toutefois que la banque n’avait pas besoin de « se presser » pour le faire. La banque emploie près de 9500 salariés en France.
Le siège mondial reste à Londres
Il a précisé que l’activité qui risque d’être déplacée concernait environ 20% des revenus de sa banque d’investissement basée au Royaume-Uni, ajoutant que les activités sur les marchés des changes, obligataires et action ne devraient pas être touchées.
Hormis ses activités sur les marchés, HSBC dispose au Royaume-Uni de deux autres entités, qu’il ne modifiera pas malgré le Brexit: son siège mondial, que HSBC a décidé de maintenir à Londres, et sa banque au détail chargée des clients spécifiquement britanniques.
L’OPINION – 19/01/2017
Otan : l’Allemagne va accroître fortement ses dépenses de défense
Ursula Van der Leyen, la ministre de la Défense allemande et des soldats.
La ministre de la Défense allemande a annoncé que les dépenses militaires de son pays allaient augmenter de quatre milliards d’euros d’ici 2020.
Critiquée par Donald Trump pour ne pas respecter ses obligations financières au sein de l’Otan, l’Allemagne va renforcer substantiellement son budget militaire, a annoncé la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen, mercredi 18 janvier.
Les Allemands ont répondu rapidement aux interrogations de Donald Trump sur l’organisation nord-atlantique. Le président-élu avait provoqué la consternation parmi les alliés européens en déclarant dans une interview donnée lundi 16 janvier que l’Otan était « obsolète », et en critiquant les pays membres pour ne pas assumer leur part financière de l’organisation militaire.
Un conseiller de Trump a ensuite précisé ses propos en affirmant que seulement une partie de l’Otan était obsolète tandis que Nikki Haley, désignée pour être la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu, a déclaré mercredi 18 janvier que l’Alliance atlantique demeurait importante.
1,22 % du PIB. La ministre de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, a donc repris la balle au rebond. « Nous voulons que les Américains soient clairs. ’Quelle est votre position ?’ » a-t-elle déclaré, interrogée sur la chaîne NTV. Et de poursuivre : « La chose la plus importante est la clarté. » Ursula Von der Leyen a annoncé que les dépenses militaires allaient augmenter de deux milliards d’euros en 2017 à 37 milliards d’euros, soit 1,22% du PIB. Elles atteindront 39,2 milliards d’euros d’ici 2020. « Nous avançons dans la bonne direction mais nous ne pouvons pas le faire en une année », a-t-elle plaidé.
En novembre, Angela Merkel avait reconnu que son pays ne pourrait pas, dans un avenir proche, remplir les exigences de l’Otan. Un porte-parole du ministère allemand de la Défense a précisé que les dépenses d’armement, de munitions et d’autres équipements avaient augmenté de près de 11% en 2016 à 5,1 milliards d’euros et qu’elles augmenteraient encore pour atteindre six milliards cette année.
LE FIGARO – 19/01/2017
Les adieux de Barack Obama à la présidence
VIDÉOS – Lors de sa dernière conférence de presse, mercredi, le président américain sortant a affiché son optimisme sur le long terme et sa vigilance pour le court terme.
Barack Obama a refermé sa présidence mercredi sur la même note «d’espoir» qu’ il avait amorcée. «Il y a une décence fondamentale dans ce pays, a-t-il dit. Je crois en ce pays, je crois dans le peuple américain, je crois qu’il y a plus de bon que de mauvais chez les gens. Des choses tragiques arrivent, mais si nous travaillons dur, le monde s’en porte mieux à chaque fois». Une maxime familiale résume sa philosophie: «La seule chose qui soit la fin du monde, c’est la fin du monde».
Avec l’ultime conférence de presse du 44e président, une longue séquence testamentaire a pris fin à deux jours de la passation de pouvoirs à Donald Trump. Soulignant avoir eu des discussions «cordiales, parfois longues et substantielles» avec son successeur, Obama prit acte des orientations divergentes sur le point de remplacer les siennes. «Il est dans l’ordre des choses qu’il (Trump) avance avec sa vision et ses valeurs, a-t-il dit. Je ne m’attends pas à ce qu’elles recoupent beaucoup» ses propres convictions.
Jeune retraité de 55 ans, Obama a dit vouloir souffler un peu et prendre du temps pour écrire. Mais il a tracé une ligne entre «les allers et retours de la politique» ordinaire et les «principes» qui pourraient l’amener à revenir dans le débat public: si une «discrimination systématique venait à être ratifiée sous une forme ou une autre», si des «obstructions explicites ou fonctionnelles au droit de vote» devaient apparaître, s’il y avait «un effort pour museler la liberté de parole ou la presse», si l’État «raflait des enfants (immigrés) ayant grandi ici» dans le but de les expulser, alors «je m’exprimerai», a promis le futur ex-président.
Il a d’ailleurs ouvert sa conférence de presse par un hommage appuyé aux journalistes accrédités à la Maison-Blanche, menacés de «délocalisation» hors-les-murs par certains projets de la future équipe. «C’est votre métier d’être sceptiques et de poser des questions difficiles, de faire en sorte que nous rendions des comptes» au public, a-t-il déclaré. «Votre présence ici nous a aidés à mieux travailler. J’espère que vous continuerez avec ténacité. L’Amérique a besoin de vous, la démocratie a besoin de vous».
Le placide «no drama Obama» s’est presque emporté sur les obstacles dressés à la participation électorale de toutes les communautés: «Nous sommes la seule démocratie où l’on rend le vote plus difficile. Cela nous renvoie à la ségrégation et à l’héritage de l’esclavage», a-t-il lâché. La lutte contre la fraude, qui justifie ces complications, relève des «fake news», inventions présentées comme des faits avérés sur Internet et les réseaux sociaux. «Nous avons le problème inverse» à la fraude, dit Obama.
Face à la presse, le président sortant a dû justifier ses dernières décisions, notamment celle de commuer la peine de Chelsea Manning, soldate condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks quelque 700.000 documents secrets copiés dans les ordinateurs du Pentagone. «Je me suis déterminé en fonction des particularités de ce dossier», a-t-il dit, estimant que la peine prononcée par la cour martiale en 2013 avait été «disproportionnée par rapport aux autres fuites» du même type.
Direct au sujet de Vladimir Poutine
Il a également défendu sa décision de laisser adopter à l’ONU une résolution condamnant la colonisation israélienne des territoires palestiniens: «Nous voulons au moins préserver la possibilité d’une solution à deux États. C’est une façon de tirer le signal d’alarme. L’occasion pourrait passer». En direction de son successeur, qui envisage de déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem, Obama a rappelé «l’environnement volatile» dans lequel «certains gestes pourraient conduire à une explosion».
Le temps de la diplomatie étant passé, il s’est montré direct au sujet de Vladimir Poutine. «Il est dans l’intérêt de l’Amérique et du monde d’avoir une relation constructive avec la Russie. Mais après le retour de Poutine à la présidence, un état d’esprit conflictuel a rendu cette relation plus difficile». Sur la réduction des arsenaux nucléaires, «j’étais prêt à aller plus loin, mais Poutine a refusé de négocier. Il reste une grande marge (de progrès) pour Donald Trump».
Au terme d’une présidence souvent critiquée pour n’avoir pas réduit les divisions raciales, Barack Obama a encore fait entendre son optimisme. «Nous devons continuer à travailler, mais nous sommes en meilleure posture que les générations précédentes. Et j’espère que ma présidence aura fait un peu avancer les choses». Prenant l’exemple de l’équipe olympique américaine, réservoir de champions venus de tous horizons, il a prédit que les États-Unis auraient «une femme présidente, un président latino ou un président juif ou hindou ou d’une origine qu’on ne peut pas nommer aujourd’hui».
Vous souhaitant une bonne journée.
Cordialement,
Elena NATALITCH
Service Presse, Communication / Formation
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Tél. : 01 40 55 12 43
Fax : 01 40 55 12 40
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ftpAME2017-09-22T15:01:32+02:00Mots-clés : AME, Assemblée générale, Association, Conseil d'Administration, ftpAME, Galette, Massy-europe|
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Planches projetées
Ces planches font le point sur l’association au jour de l’Assemblée Générale
Attestation de vérification des comptes par un expert comptable extérieur
– état de la commercialisation sur la ZAC : promesses de vente, permis de construire, travaux
– le secteur commercial : -X %, le projet de mandats
– la gare Massy-Europe, le passage vers ATLANTIS
– le projet de groupe scolaire ROSAPARC
– les travaux sur le PA : le carrefour « OPEL », le prolongement de l’impasse du Buisson aux Fraises, le carrefour Aulnay-Dracourt/route de la Bonde
Paiements à l’ordre de l’AME, dépôt dans la boîte aux lettres de l’association, 1bis rue Marcel PAUL
(entre les deux bâtiments) ou envoi à l’AME, 6 rue SORET, 91600 Savigny sur Orge
Une facture vous sera retournée
Aménagements à court terme sur le PA et son environnement
On trouvera dans les planches de présentation ci-dessous :
L’état actuel des implantations sur la ZAC
Le calendrier des travaux 2017 sur la ZAC
les travaux liés à la gare TTME et au passage vers MASSY-EUROPE
Les travaux prévus sur la zone actuelle
voir aussi les travaux et aménagements du Parc d’Activités
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ftpAME2017-06-05T10:26:39+02:00Mots-clés : ftpAME, La bonde, Massy-europe, Parc d'Activités, Plan, Village de l'automobile|
Travaux prévus à court terme au 12 Janvier 2017
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Présentation plus générale du Parc
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ftpAME2024-12-11T10:25:13+01:00Mots-clés : accessoires d'automobiles, agents, carrosserie, centres autos, concessionnaires, distributeurs d'automobiles, entretien rapide, FORD, ftpAME, garages automobiles, peinture automobile, Pièces|